Crise éthique, crise de financement ou questions sécuritaires. La polémique avait enflé autour de cette double appartenance du président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Des partenariats conclus entre l'organisation humanitaire et l'économie privée avaient aussi été montrés du doigt. En décembre, la députée genevoise Lisa Mazzone avait déposé une interpellation au Conseil national.
Présent à Davos pour la 49e édition du WEF, où se côtoient chefs d'Etat et grands patrons, le président du CICR s'est défendu au micro de la RTS.
"Rien à voir avec la réalité"
Peter Maurer s'est dit moyennement impressionné par les polémiques, qui sont des "ballons d'air dont je peux prendre note, mais qui n'apportent rien à la résolution des grands problèmes auxquels nous sommes confrontés".
"Je suis convaincu que les partenariats avec l'économie, avec d'autres acteurs du système humanitaires sont importants. Le CICR a pris les précautions nécessaires pour les gérer avec responsabilité".
>>Ecouter les propos de Peter Maurer sur la polémique:
Quant aux risques sécuritaires pour les employés du CICR, Peter Maurer assure qu'il n'y en a aucun. "On sait très bien ce qui a un impact sur la sécurité du CICR, c'est l'engagement avec les acteurs sur le terrain."
Réchauffement climatique dans les pays en guerre
Au-delà des polémiques, Peter Maurer entend sensibiliser au WEF les dirigeants sur les conséquences des changements climatiques dans les pays déjà ravagés par les conflits.
C’est par exemple le cas du Mali ou du Niger, où les citoyens sont obligés de se battre ou de migrer pour trouver de nouvelles terres cultivables. Selon l’ONU, les températures augmentent au Sahel une fois et demie plus vite que dans le reste du monde.
Céline Tzaud / Mouna Hussain