Plus de 20 ans après la rétrocession de Hong Kong à la Chine, les autorités de Pékin s'efforcent d'insuffler davantage de patriotisme dans l'ex-colonie britannique. Cette nouvelle loi, qui en est le symbole, est la réaction chinoise à une forme de protestation qui avait pris racine dans les rencontres sportives.
Certains supporters de Hong Kong s'étaient mis à huer non plus les équipes mais leur propre hymne national chinois. Des sifflements en forme de manifestation politique contre l'influence croissante de la Chine sur les affaires de Hong Kong, un prolongement du mouvement des parapluies de 2014.
Amende et peine de prison
Siffler l'hymne national est un affront inacceptable pour les autorités de Pékin. Désormais toute insulte publique et intentionnelle à cet hymne sera passible d'une amende de 50'000 dollars hongkongais, soit un peu plus de 6300 francs suisses. A cela s'ajoute une peine de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans.
Avec cette nouvelle loi, Pékin veut encore aller plus loin: en enseignant dans les écoles le comportement à respecter face à l'hymne national, un enseignement également imposé au sein des écoles internationales privées.
Vincent Stocklin/lgr