Robert Gibbs, brillant tacticien de 37 ans, a été pendant la
longue et rude campagne présidentielle le directeur de la
communication et le porte-parole de Barack Obama, qu'il a
accompagné dans tous ses déplacements, mettant au point les
stratégies de communication du candidat démocrate.
Originaire de l'Arkansas (sud), Robert Gibbs avait rejoint
l'équipe Obama pendant sa course au Sénat en 2004 et avait été la
même année le porte-parole de John Kerry pendant sa campagne
présidentielle malheureuse. Barack Obama a également nommé Ellen
Moran, directrice de la communication et Dan Pfeiffer, directeur de
la communication adjoint.
"Ces personnalités tiendront des rôles essentiels et la qualité de
leur expérience pourra aider notre administration à apporter
prospérité et sécurité au peuple américain", souligne le
communiqué.
La tête du Trésor
Vendredi, la chaîne de télévision NBC a affirmé que Timothy
Geithner, président de la Réserve fédérale de New York, allait être
désigné lundi comme futur secrétaire américain au Trésor, un poste
qui l'amènera à piloter l'économie américaine dans une période
extrêmement difficile.
Timothy Geithner était cité parmi les deux grands favoris pour le
poste, à côté de l'ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers. Ce
haut fonctionnaire de 47 ans connaît bien le Trésor pour y avoir
travaillé de 1988 à 2001. La perspective de sa nomination a été
saluée par une hausse de 6,54% à Wall Street, où l'on notait que
Timothy Geithner connaissait intimement le fonctionnement des
marchés de par ses fonctions à New York.
Hillary aux Affaires étrangères
La nomination d'Hillary Clinton au
poste de secrétaire d'Etat est quant à elle "sur les rails" et
devrait intervenir après les congés de Thanksgiving à la fin de la
semaine prochaine, selon l'entourage de Barack Obama.
En devenant le visage de la politique étrangère des Etats-Unis,
l'ancienne Première dame ajouterait un chapitre passionnant à la
saga de la famille Clinton au pouvoir et donnerait du poids au
cabinet de Barack Obama. Mais, craignent certains, elle apporterait
aussi une dose d'intrigue.
La nomination de Hillary Clinton, battue par Barack Obama lors des
primaires démocrates, était sujette à d'intenses spéculations
depuis qu'elle a été reçue à la mi-novembre par Barack Obama en son
fief de Chicago.
Selon l'édition en ligne du New York Times , qui cite des sources proches de
l'ex-Première dame, Hillary Clinton a accepté l'offre de son ancien
rival. "Elle est prête", a déclaré un de ses confidents, précisant
qu'elle a pris sa décision après un nouvel entretien avec le
président élu. Mais un de ses proches a déclaré que les
informations du New York Times étaient prématurées.
Une nomination "bien reçue"
Les dernières entraves semblent avoir été levées après que son
mari, l'ancien président Bill Clinton, a offert de soumettre ses
activités internationales à un examen éthique et d'identifier les
donateurs de sa fondation pour éviter les conflits
d'intérêts.
Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a
estimé vendredi à Washington que la nomination de Hillary Clinton
serait "très bien reçue" à l'étranger. "C'est une forte
personnalité", a ajouté Javier Solana. "C'est une personne adéquate
pour ce rôle: elle est capable, elle a de l'expérience, elle est
connue".
Autres nominations
Barack Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, continue
de former le reste de son cabinet. Son équipe chargée de la
sécurité nationale doit encore être complétée. Parmi les dernières
spéculations, la nomination de James Jones, ancien général et
ancien commandant de l'Otan, au poste de conseiller à la sécurité
nationale, était évoquée par la chaîne ABC News.
James Jones est respecté par le Congrès, aussi bien chez les
démocrates que les républicains, et Barack Obama pourrait avoir
besoin de son expertise concernant la guerre en Afghanistan, dont
il a promis de faire une de ses priorités. Le secrétaire à la
Défense de George W.Bush, Robert Gates, pourrait quant à lui
conserver son poste.
En revanche, certaines nominations semblent bouclées. L'ancien
leader de la majorité démocrate au Sénat Tom Daschle devrait
occuper le poste de secrétaire à la Santé. Janet Napolitano, qui
gouverne l'Arizona, deviendrait secrétaire à la Sécurité intérieure
et Eric Holder, ancien membre de l'administration Clinton, serait
nommé secrétaire à la Justice.
afp/cht/mej
Une école privée pour les filles Obama
Le président élu Barack Obama et sa femme ont choisi une école privée pour leurs deux filles, optant pour un établissement où Chelsea Clinton, autre jeune habitante de la Maison Blanche, a été scolarisée il y a une dizaine d'années.
Malia, 10 ans, et Sasha, 7 ans, seront scolarisées à l'école Sidwell Friends, une école privée dont les locaux sont situés en partie dans le nord-ouest de Washington pour les enfants plus âgés, et en partie à Bethesda (Maryland), dans la banlieue, pour les plus jeunes, ce qui laisse supposer que les filles du président-élu assisteront aux cours sur des lieux différents.
"Un grand nombre d'établissements ont été étudiés", a déclaré la porte-parole de Michelle Obama. "Au final, les Obama ont sélectionné l'école qui correspondait le mieux à ce dont leurs filles ont besoin maintenant".
Selon elle, l'école Sidwell fournit toutes les conditions de sécurité et de protection de la vie privée nécessaires. Elle a ajouté que les deux filles sont devenues de bonnes amies des petits-enfants du vice-président élu, Joe Biden, qui vont dans cet établissement.
Même si les écoles publiques ont été prises en compte, le couple Obama a senti qu'une école privée était dans l'intérêt de ses enfants, a précisé la porte-parole.
Les deux filles sont actuellement déjà scolarisées dans une école privée (University of Chicago Laboratory Schools). La fille de Jimmy Carter, Amy, est allée à l'école publique, mais Bill et Hillary Clinton avaient aussi choisi Sidwell pour Chelsea, où est aussi allé Al Gore III, le fils de l'ancien vice-président Al Gore.