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Cabinet Obama, un cabinet Clinton bis?

Obama recrute dans l'ex-gouvernement Clinton pour son cabinet.
Obama recrute dans l'ex-gouvernement Clinton pour son cabinet.
Barack Obama fait la part belle aux politiciens chevronnés et aux proches du clan Clinton dans son futur gouvernement. Ces nominations provoquent les sarcasmes des républicains et font douter de la promesse de changement.

Timothy Geithner, un ancien de l'administration Clinton, sera le
prochain secrétaire au Trésor, a confirmé dimanche le conseiller du
président élu, David Axelrod.

Des anciens de l'équipe Clinton

Ex-secrétaire au Trésor de Bill. Clinton, Lawrence Summers,
devrait, lui, être nommé conseiller économique à la Maison Blanche.
Ces deux hommes seront les principaux lieutenants de Barack Obama
sur le front de la crise financière. Selon des sources de l'équipe
de transition, le président élu s'apprête à offrir à son ex-rivale
Hillary Clinton le poste-clé de secrétaire d'Etat.



Les portefeuilles de la Justice et du Commerce devraient aller
respectivement à Eric Holder et Bill Richardson, deux autres
anciens de l'administration Clinton. Le poste de ministre de la
Santé devrait revenir à l'ex-sénateur Tom Daschle, vétéran des
guerres de tranchées entre démocrates et républicains au Congrès,
auxquelles Barack Obama a promis de mettre fin. Le futur secrétaire
général de la Maison blanche, Rahm Emanuel, s'est fait une
réputation de dur sous Bill Clinton et à la chambre des
Représentants.

Raillerie des républicains

Une telle liste est du pain bénit pour des républicains,
sévèrement battus lors des élections du 4 novembre. "Félicitations
à Hillary (et Bill) Clinton, qui semblent avoir remporté l'élection
présidentielle, malgré les résultats officiels du 4 novembre",
ironise le quotidien conservateur "New York Post".



"Le cabinet de Barack Obama commence à ressembler à une réunion de
'clintoniens'", a renchéri le porte-parole du Comité national du
parti républicain, Alex Conant. "Apparemment, les nouvelles têtes
n'ont aucune chance d'être retenue dans une administration Obama",
a-t-il ajouté.



Mais s'agit-il d'autre chose que d'attaques prévisibles
d'adversaires sur la défensive? Non, répondent nombre d'analystes,
jugeant que le président élu ne dispose que d'un choix restreint de
personnalités qui ont l'expérience nécessaire pour diriger les
principaux ministères. Après deux ans de campagne, Barack Obama
incarne lui-même le changement et il aura la tâche dantesque de
mener deux guerres et de juguler une grave crise financière et
économique.

Equipe expérimentée

Une bataille qui ne se mène
qu'avec une équipe expérimentée, prête à agir dès le premier jour.
De plus, s'il avait fait appel à des néophytes, il risquait de se
retrouver dans la situation de Bill Clinton en 1992, qui avait
parié sur la fraîcheur après son accession au pouvoir. S'en est
suivie une série de faux pas qui l'ont forcé à faire machine
arrière.



"Avec une économie dans un état aussi délabré, ne pas choisir des
gens qui ont de l'expérience serait de la folie", affirme Martha
Kumar, spécialiste des études politiques à la Towson University.
"Aux Etats-Unis, c'est le président qui, en premier lieu, est à
l'origine du changement", souligne David Rothkopf, auteur d'un
livre de référence sur le conseil national de sécurité. "C'est lui
qui en dernier recours décide des pouvoirs de chacun", ajoute-t-il,
soulignant que l'exécutif américain est tout entier sous la
houlette du président.



Barack Obama n'a pas seulement fait appel à des politiciens
blanchis sous le harnais. Il s'entoure aussi de proches comme David
Axelrod, qui a forgé sa campagne victorieuse, ou Valerie Jarrett,
une amie de longue date. Samedi, il a nommé son stratège Robert
Gibbs porte-parole de la Maison Blanche. Le service de
communication sera dirigé par Ellen Moran, de l'organisation
féminine Emily's List, et secondée par Dan Pfeiffer, qui dirige la
cellule de communication de l'équipe de transition.

Volonté de rupture

Les engagements qu'il a pris depuis son élection marquent aussi
une rupture claire avec l'administration de George W.Bush. Il a
promis de lutter activement contre le changement climatique et de
fermer le camp de prisonniers de Guantanamo. Le président élu a par
ailleurs annoncé samedi avoir demandé à ses conseillers de préparer
un plan de relance économique, qui doit permettre la création de
2,5 millions d'emplois en deux ans.



afp/mej

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Obama réaffirme son soutien à l'Afghanistan

Barack Obama a assuré le président afghan Hamid Karzaï de la poursuite de la coopération entre les deux pays, lors d'un entretien téléphonique, a annoncé dimanche la présidence afghane.

"L'Amérique reste engagée pour aider l'Afghanistan et ramener la sécurité, et son engagement va augmenter", a-t-elle ajouté.

De son côté, Hamid Karzaï a renouvelé ses félicitations à Barack Obama pour son élection, souhaitant que sa présidence soit couronnée de succès.

Barack Obama a promis d'augmenter le nombre de soldats américains en Afghanistan, en proie à une insurrection meurtrière.

Le contingent américain représente près de la moitié des 70'000 soldats étrangers déployés en Afghanistan pour ramener la sécurité et combattre les talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Mais l'influence des Etats-Unis ne se limite pas à leur présence militaire: ils sont aussi responsables d'un tiers des 15 milliards de dollars d'aide au développement dépensées depuis 2001.

Pour autant, la situation se dégrade depuis deux ans et les violences se multiplient, jusque dans la capitale, Kaboul.

Silvio Berlusconi refait des siennes

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a une nouvelle fois évoqué le "bronzage" de Barack Obama, affirmant éprouver de "l'envie", en dépit des polémiques qu'une remarque similaire a provoqué il y a 15 jours.

"Mon compliment à Barack est un peu envieux. Nous aimerions tous être bronzés comme Naomi Campbell et Obama", a-t-il dit, selon l'agence Ansa, au cours d'une conférence de presse sur la côte adriatique, en Italie.

Il y a 15 jours, au cours d'une visite à Moscou, Silvio Berlusconi avait qualifié Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, de "jeune, beau et même bronzé".

Berlusconi s'est défendu, en qualifiant son commentaire de "plaisanterie affectueuse" et a qualifié ses détracteurs d'"imbéciles" et de "couillons".

Le chef du gouvernement a été vivement critiqué par l'opposition italienne pour cette "plaisanterie", également considérée comme une gaffe par de nombreux médias à l'étranger.