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Obama: un futur gouvernement métissé

Barack Obama présentant Steven Chu et Nancy Sutley.
Barack Obama présentant Steven Chu et Nancy Sutley.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, seule la moitié du gouvernement qui entrera en fonction le 20 janvier sera composée de Blancs. Ce choix laisse une large place aux minorités noire, hispanique et asiatique.

Sur les 20 membres du futur gouvernement, ministres ou ayant
rang de ministre, 11 sont blancs, quatre sont noirs, trois sont
hispaniques et deux d'origine asiatique, le tout sous la direction
du premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama.

Le nouveau gouvernement s'approche ainsi de la réalité
démographique des Etats-Unis du XXIe siècle.



Selon un rapport du bureau du recensement rendu public en août,
les Blancs, qui constituent actuellement les deux-tiers de la
population américaine, cesseront d'être majoritaires à l'horizon
2042, soit dix ans plus tôt que ne le prévoyaient les projections
antérieures.

Postes clés

Dans le gouvernement Obama, les Américains d'origine africaine
sont bien représentés avec Eric Holder à la Justice, Lisa Jackson à
l'agence pour la protection de l'environnement, Ron Kirk comme
représentant américain au Commerce et Susan Rice, ambassadrice à
l'ONU.



Au delà de l'équipe gouvernementale, ces derniers sont également
représentés à des postes clé de la nouvelle administration. Ainsi,
Melody Barnes dirigera le Conseil de politique intérieure, tandis
que Valerie Jarrett, amie de Chicago de Barack Obama et
co-présidente de l'équipe de transition, occupera un poste de
conseillère à la Maison Blanche.



Chez les Hispaniques, le nom de Bill Richardson, qui avait
fortement soutenu Barack Obama lors de la campagne présidentielle,
avait été évoqué pour le département d'Etat. Le lot de consolation
pour le gouverneur du Nouveau-Mexique (sud-ouest) sera finalement
le département du Commerce. Ken Salazar et Hilda Solis occuperont
respectivement les portefeuilles des Affaires intérieures et du
Travail.



Par ailleurs, deux ministres d'origine asiatique, Steven Chu à
l'Energie et le général Eric Shinseki aux Anciens combattants,
complèteront ce tableau de la diversité.

Femmes peu représentées

En revanche, avec 15 hommes pour 5 femmes, le gouvernement Obama
n'innove pas en affichant le même chiffre que sous Bill Clinton, et
en faisant à peine mieux que le gouvernement de George W. Bush avec
quatre femmes.



Mais celle qui a failli devenir la première femme présidente des
Etats-Unis en obtenant 18 millions de voix lors de la primaire
démocrate en 2008, l'ex-première dame des Etats-Unis Hillary
Clinton, décroche le poste prestigieux de Secrétaire d'Etat.



Autre «minorité», politique cette fois-ci, les républicains seront
représentés par deux ministres dans le futur gouvernement avec
Robert Gates qui se maintiendra au Pentagone et Ray LaHood, par
ailleurs d'origine libanaise, qui prendra le département des
Transports.



afp/ant

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Loin du compte

Le président démocrate Bill Clinton (1992-2000) n'avait fait qu'approcher une telle diversité dans son gouvernement avec environ deux-tiers de Blancs parmi ses membres.

En 1981, le gouvernement formé par le président républicain Ronald Reagan ne comptait qu'un Noir, Samuel Pierce, secrétaire au Logement et au Développement urbain.

George Bush père (1988-1992) et son fils (2000-2008), n'ont fait que légèrement mieux en approchant dans leur gouvernements, respectivement les 20% et 30% de représentants des minorités. Mais deux Noirs, Colin Powell et Condoleezza Rice, ont occupé le poste prestigieux de secrétaire d'Etat sous George W.Bush fils.

Biden inquiet des attentes envers Obama à l'étranger

Le vice-président élu américain Joe Biden a déclaré dans un entretien diffusé lundi soir sur la chaîne CNN qu'il était inquiet des espoirs suscités par le président élu Barack Obama à l'étranger.

"Sur le plan intérieur, je ne suis pas trop inquiet, mais sur le plan international je le suis", a dit Joe Biden, ajoutant que les espoirs à l'étranger pour la future administration étaient immenses.

"J'ai été contacté par énormément de dirigeants mondiaux (...) ils ont tellement envie d'avoir un leader américain qui ait une politique reflétant nos valeurs et quelqu'un avec qui ils puissent parler", a-t-il dit.