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Obama prépare son plan de relance

Une campagne triomphale pour le sénateur de l'Illinois.
Barack Obama prépare son plan de relance économique.
Barack Obama et les élus démocrates au Congrès mettent lundi la dernière touche à un vaste plan de relance économique qui pourrait se monter à 700 milliards de dollars sur deux ans, selon le Washington Post.

Le Washington Post estime que si ce projet était approuvé, ce
serait l'un des plans de relance les plus massifs en termes
financiers depuis le New Deal de Franklin Delano Roosevelt dans les
années 30.

Alors que les autorités américaines en place ont volé au secours de Citigroup ,
Barack Obama a comme prévu annoncé la nomination de Timothy
Geithner comme secrétaire au Trésor et celle de Lawrence Summers
comme directeur du Conseil économique national de la Maison
Blanche.

Le 2e en un an

"Le président élu va probablement se servir de cet événement
pour assurer aux investisseurs et aux consommateurs qu'il va
prendre des mesures rapides et importantes dans les semaines et les
mois qui viennent", affirme le Wall Street Journal.



Ce nouveau plan de relance serait le second du genre en moins d'un
an après celui adopté début 2008. Le président George W. Bush avait
signé le 13 février un programme d'un montant de 168 milliards de
dollars sur deux ans, afin de tenter d'éviter la chute de
l'économie américaine vers la récession.



Quelques jours plus tard, le 28 février, le président Bush avait
estimé qu'un deuxième plan de relance budgétaire pour soutenir la
consommation, ralentie par la crise de l'immobilier, n'était pas
nécessaire.

5% du PIB

"Lundi, Barack Obama va probablement assurer pour la première
fois de manière explicite qu'il honorera tous les engagements déjà
pris par l'administration Bush dans le cadre du plan de sauvetage
du secteur financier (doté d'une enveloppe de 700 milliards de
dollars) sans imposer de nouvelles conditions même si des
changements à ce programme sont décidés dans le futur", juge encore
le Wall Street Journal.



Le nouveau plan de relance économique de Barack Obama serait
séparé du plan bancaire, dit "plan Paulson". Le gouverneur du New
Jersey, Jon Corzine, conseiller auprès d'Obama, et Lawrence
Summers, économiste à Harvard, qu'Obama a choisi pour diriger son
équipe économique à la Maison blanche, ont tous deux évoqué la
possibilité de 700 milliards de dollars de nouvelles dépenses
publiques, selon l'article du Post lundi, ce qui représenterait
quelque 5% du PIB américain.

Emplois créés

Lors de son point presse hebdomadaire de samedi, Barack Obama
avait annoncé qu'il avait demandé à ses conseillers économiques de
préparer un plan de relance à même de créer 2,5 millions de
nouveaux emplois sur les deux prochaines années. Le nouveau
président a déclaré qu'il entendait remettre les gens au travail en
faisant reconstruire des routes et des ponts, en modernisant les
écoles, et en encourageant l'éolien, le solaire et les automobiles
économes en carburant.



Barack Obama envisage également de développer les énergies
alternatives, qui pourraient selon lui libérer les Etats-Unis de
leur dépendance actuelle envers le pétrole étranger et permettre à
l'économie américaine de rester compétitive dans les années à
venir.



agences/boi/dk

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Le plan européen

La France et l'Allemagne se sont accordées lundi pour coordonner leurs efforts de relance économique face à la récession. Mais Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à convaincre Angela Merkel de mettre la main à la poche pour soutenir le plan européen concocté à Bruxelles.

Devant Nicolas Sarkozy, la chancelière a confirmé ses réticences à ouvrir le porte-monnaie pour financer l'élaboration de ce "paquet" de relance économique, d'un montant estimé à 130 milliards d'euros, soit l'équivalent de 1% des produits intérieurs bruts des Européens.

Défendant bec et ongles son quasi-équilibre budgétaire, la chancelière avait déjà fait savoir qu'elle ne voulait pas "verser un sou de plus" pour le plan de Bruxelles, estimant avoir déjà "fait son devoir" européen en débloquant 32 milliards d'euros sur deux ans pour soutenir son économie.

Partisan d'une "stratégie offensive", Nicolas Sarkozy souhaite de son côté absolument entraîner l'Allemagne, première puissance économique du continent, derrière le plan de Bruxelles, qui doit être proposé à l'adoption des 27 lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre prochains.

Les deux voisins convergent néanmoins sur plusieurs points, notamment sur le refus de recourir à l'arme de la baisse généralisée de la TVA, que le Premier ministre britannique Gordon Brown s'apprêtait lundi à diminuer de deux points.

Le président français a également insisté sur la résolution de Paris et Berlin à défendre leurs industries automobiles. "C'est notre volonté: défendre l'industrie européenne", a-t-il insisté. Dans cet objectif, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont tous les deux insisté sur la nécessité de soutenir l'innovation et la recherche.