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Si la guerre s'est éloignée, les pénuries demeurent à Alep

Des immeubles détruits dans la ville d'Alep. [Keystone - AP Photo/Sergei Grits]
Si la guerre s'est éloignée à Alep, les pénuries demeurent / La Matinale / 1 min. / le 29 janvier 2019
A Alep, en Syrie, la violence de la guerre s’est éloignée des zones loyalistes, mais l’hiver est difficile pour les habitants qui continuent de faire face à de nombreuses pénuries, que ce soit en denrées alimentaires ou en énergie.

Deux ans après le retour d'Alep sous le contrôle des forces pro-Bachar al-Assad, le quotidien des habitants demeure très difficile avec une ville à reconstruire, un prix des denrées alimentaires très élevé et de nombreuses pénuries.

A l'image de la pénurie de lait pour enfants, cette situation suscite une colère sans précédent sur les réseaux sociaux, à tel point que même des soutiens loyaux au régime dénoncent la corruption et l'incompétence de l’Etat.

Peu de chauffage en plein hiver

Pour les habitants, la pénurie qui gêne le plus est celle qui concerne le chauffage. Tant le gaz, que le mazout et l'électricité manquent à Alep. Et avec cette triple pénurie et une saison d'hiver particulièrement froide cette année, les gens souffrent beaucoup, relate Père Sami, directeur de l’antenne locale du Jesuit Refugee Service, interrogé par la RTS.

L'électricité reste aussi rationnée et ces pénuries continuent de faire les beaux jours du marché noir et des profiteurs de guerre. Pour Père Sami, "les gens sont fatigués", car s'il y avait avant l'excuse de la guerre à cette pénurie, ce n'est plus le cas aujourd'hui. "Il faut qu'il y ait une enquête là-dessus et une punition", juge-t-il.

Les médias d'Etat mettent eux les pénuries sur le dos des sanctions internationales. Une défense qui ne convainc pas de nombreux Syriens, même si tous sont unanimes à dénoncer l’effet de ces mesures.

Sujet radio: Laure Stephan

Adaptation web: Frédéric Boillat

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