Cette décision fait suite à une requête effectuée plus tôt dans la journée par le procureur général vénézuélien. Juan Guaido, 35 ans, s'est autoproclamé mercredi dernier chef de l'Etat par intérim, défiant le président Nicolas Maduro dont la réélection en mai dernier est contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale.
Les Etats-Unis ont immédiatement reconnu Juan Guaido comme président du Venezuela, lequel a déclaré mardi qu'il ne sous-estimait pas les risques pour lui d'être emprisonné, comme l'ont été de nombreux représentants de l'opposition.
En tant que parlementaire, Guaido dispose d'une immunité que seule la Cour suprême - loyale envers Maduro - pouvait lever. Le parquet accuse Guaido d'avoir aidé des pays étrangers à interférer dans les affaires internes du Venezuela.
Washington hausse le ton
Réagissant à la demande d'ouverture d'enquête préliminaire contre Guaido, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a déclaré que ceux qui "tenteraient de saper la démocratie et de nuire à Guaido" feraient face à de "graves conséquences".
Une intervention militaire des Etats-Unis au Venezuela est toutefois considérée comme peu probable, même si Donald Trump a répété qu'il n'écartait aucune option.
Les spéculations ont été alimentées par une note de son conseiller à la Sécurité nationale sur laquelle on pouvait lire, lors d'un point de presse tenu lundi, les mots "5000 soldats en Colombie". La Colombie et le Venezuela partagent plus de 2200 kilomètres de frontière commune.
reuters/pym