Les députés ont poursuivi l’examen de la loi "anti-casseurs" jusque tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce texte est demandé par le gouvernement français à la suite des manifestations violentes de ces dernières semaines.
Les députés ont notamment validé deux dispositions qui font débat: un délit de dissimulation du visage dans les manifestations, assorti d'une peine d'un an de prison et de 15'000 euros d’amende. Les préfets pourront également prononcer des interdictions de manifester contre des individus représentant "une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public", sous peine de six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende en cas d'infraction.
Débats tendus
Ces deux dispositions passent très mal du côté de la gauche et ont donné lieu à des débats tendus, qui soulignent l’électricité dans le pays autour de la question de la violence commise par les uns et les autres. A gauche, on estime que ce texte anti-casseurs est contraire au droit de manifester. Les porte-parole d'En Marche, eux, martèlent que cette loi permettra au contraire à ceux qui veulent manifester pacifiquement de pouvoir le faire.
A noter que le texte doit encore passer devant le Sénat et revenir devant l’Assemblée avant d’être formellement adopté.
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Ariane Hasler/kkub