Dans une résolution proposée en commun par les principaux groupes politiques du parlement, les eurodéputés ont reconnu Juan Guaido "comme président par intérim légitime de la République bolivarienne du Venezuela" et ont apporté leur "soutien entier à l'égard de son programme", appelant tous les pays de l'UE à faire de même en adoptant une "position ferme et unifiée".
Parallèlement, l'Union européenne, par la voix de sa cheffe de la diplomatie Federica Mogherini, qui préside jeudi une réunion à Bucarest des ministres des Affaires de l'UE qui abordera la crise au Venezuela, a exigé la libération de tous les journalistes détenus sans raison au Venezuela (lire encadré).
Par la voix de son Premier ministre Edouard Philippe, la France a fait savoir jeudi qu'elle "reconnaîtra" elle aussi Guaido président par intérim, faute d'annonce d'élections.
"Le risque de guerre civile n'existe pas"
Nicolas Maduro et ses partisans "ne pourront pas empêcher que le monde sache ce qui se passe au Venezuela", a réagi sur Twitter Juan Guaido, qui a écarté l'hypothèse d'une guerre civile dans son pays.
"Le risque d'une guerre civile n'existe pas, contrairement à ce que certains veulent croire ou ont laissé croire. Pourquoi? Parce que 90% de la population veut un changement", a assuré dans un entretien publié jeudi par le quotidien espagnol El Pais celui qui s'est autoproclamé le 23 janvier chef de l'Etat par intérim et préside l'Assemblée nationale vénézuélienne.
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Manifestation prévue samedi
Juan Guaido a cependant mis en garde contre le "le risque de violence" de la part de "Maduro et de son régime", qui utilisent les forces spéciales de police et "les paramilitaires".
Le risque de troubles civils est en effet accru dans ce pays de 32 millions d'habitants, l'un des plus violents au monde. Surtout que samedi les deux camps ont chacun prévu de manifester, ce qui risque de créer des affrontements.
afp/kkub
Deux journalistes français relâchés
Deux journalistes français de l'émission "Quotidien" sur TMC ont été relâchés jeudi par les autorités vénézuéliennes, ont annoncé sur Twitter l'émission et l'ambassadeur de France au Venezuela. Ils ont été retenus pendant deux jours.
Les deux reporters, qui se disent "soulagés et un peu fatigués", "vont bien et vont quitter le Venezuela dans quelques heures", a précisé l'ambassadeur. Ils filmaient mardi le palais présidentiel de Caracas quand ils ont été interpellés.