Le LBD, dont l'utilisation a été validée vendredi par le Conseil d'Etat, a remplacé le Flash-Ball dans l'arsenal des forces de l'ordre françaises, ouvrant une polémique sur le nombre de blessures graves infligées à des manifestants.
Une enquête est d'ailleurs en cours sur la blessure à l'oeil infligée samedi dernier à Paris, lors d'incidents place de la Bastille, à un chef de file des "Gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, qui a porté plainte.
Le syndicat CGT et la Ligue des droits de l'homme avaient tenté mercredi de convaincre les juges administratifs d'interdire cette arme selon eux "dangereuse", à l'origine de nombreuses blessures graves et utilisée plus de 9200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale.
Un produit suisse
Mais le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, a estimé que "contrairement à ce que les demandeurs affirmaient, l'organisation des opérations de maintien de l'ordre mises en place lors des récentes manifestations ne révélait pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d'usage, strictes" de ces armes dites de "force intermédiaire".
Le LBD est produit par la société suisse Brügger & Thomet, basée à Thoune (BE).
Agences/pym