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L'Iran lance les célébrations des 40 ans de la Révolution islamique

Le retour de l'Ayatollah Khomeiny en 1979, ouvre à 40 ans d'islam politique en Iran
Le retour de l'Ayatollah Khomeiny en 1979, ouvre à 40 ans d'islam politique en Iran / 19h30 / 2 min. / le 1 février 2019
L'Iran a commencé vendredi à célébrer les quarante ans de la Révolution islamique. Des chants à la gloire de l'islam et des slogans anti-américains ont été entonnés au mausolée de l'ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution.

Drapeaux vert, blanc et rouge à la main, des milliers de personnes se sont rassemblées au mausolée de l'Imam-Khomeiny à Téhéran, à l'appel des autorités.

Comme chaque année, les célébrations ont commencé à 9h33 locale, heure de l'arrivée à Téhéran, le 1er février 1979, de l'avion ayant ramené d'un exil de plus de 14 ans l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, père de la Révolution et premier guide de la République islamique d'Iran.

Etats-Unis ciblés

Assis sur une estrade sous les portraits de Khomeiny et de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique depuis la mort de son fondateur en 1989, l'ayatollah Ahmad Jannati, un des hiérarques du système, s'est adressé à la foule en reprenant les anathèmes classiques contre les Etats-Unis.

"Maudits soient ceux qui pensent à tort que nous ne pouvons pas diriger ce pays sans l'aide des Etats-Unis", a lancé le clerc nonagénaire. "La puissance de l'Amérique est sur le déclin, nous ne devrions pas avoir peur de l'Amérique", a ajouté l'ayatollah.

En Iran, le 1er février marque le premier jour de la "décade de l'Aube", la période de dix jours entre le retour de Khomeiny et la victoire finale de la Révolution, le 11 février 1979.

agences/gma

>> Voir l'interview de Gilles Kepel au 19h30 :

Gilles Kepel explique les conséquence du retour de l'ayatollah Khomeiny en 1979
Gilles Kepel explique les conséquence du retour de l'ayatollah Khomeiny en 1979 / 19h30 / 3 min. / le 1 février 2019
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Difficultés économiques

Le quarantième anniversaire de la Révolution survient dans une période de difficultés économiques pour l'Iran. Les retombées commerciales et financières espérées de l'accord sur le nucléaire signé en 2015 avec la communauté internationale ne se sont guère concrétisées, et le pays souffre du rétablissement des sanctions américaines consécutif au retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en 2018.

"Le peuple est prêt à sacrifier sa vie, pour ne pas parler de ses moyens de subsistance, mais il n'abandonnera jamais sa religion", a assuré vendredi l'ayatollah Ahmad Jannati.