Sans annonce de nouvelles élections présidentielles d'ici dimanche soir, six pays européens (Allemagne, Espagne, France, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni) reconnaîtront Juan Guaido comme président par interim jusqu'à des "élections légitimes". Tel est l'ultimatum qui a été lancé au dirigeant socialiste Nicolas Maduro il y a huit jours.
Alors que des milliers de manifestants ont défilé samedi dans les rues de Caracas, le chef de l'Etat s'est dit favorable à la tenue d'élections législatives anticipées, mais ne s'est pas encore prononcé sur l'ultimatum qui cible la présidence.
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Paris qualifie l'élection de Maduro de "farce"
Donald Trump, qui a reconnu la légitimité de Juan Guaido le 23 janvier, a réaffirmé que le recours à l'armée américaine au Venezuela était "une option" envisagée face à la crise politique qui secoue le pays. Washington a notamment appelé l'armée vénézuélienne à rejoindre le camp Guaido. Samedi, un général de l'armée a fait défection en prêtant allégeance au chef de l'opposition.
La France a quant à elle rappelé son intention ce dimanche. "L'élection de Nicolas Maduro en mai dernier, c'était une farce, c'était une fiction d'élection", a déclaré la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau durant l'émission politique "Le Grand Jury". "Ce que répond jusqu'à présent Maduro, c'est 'je vais organiser des élections législatives', sous-entendu 'je veux me débarrasser du président du Parlement, Guaido' qui est justement soutenu par les manifestants."
L'Autriche dans le camp Guaido
L'Autriche suit l'ultimatum européen. "Je viens d'avoir une très bonne conversation téléphonique avec le président Juan Guaido, a tweeté dimanche le chancelier Sebastian Kurz. Il a tout notre soutien pour restaurer la démocratie au Venezuela. Les Vénézuéliens ont souffert trop longtemps de la mauvaise gestion et du mépris du régime de Maduro pour l'Etat de droit."
agences/ani