Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta, Nicolas Maduro a déclaré qu'il ne ferait pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ.
L'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, exigeaient de Nicolas Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée, faute de quoi ils reconnaîtraient à partir de lundi Juan Guaido, 35 ans, comme président.
Souveraineté en question
"Pourquoi faut-il que l'Union européenne dise à un pays qui a déjà des élections qu'il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l'ont gagnée?", s'est interrogé Nicolas Maduro, qui s'exprimait depuis Caracas.
"Ils tentent de nous coincer avec des ultimatums pour nous obliger à en venir à une situation extrême de confrontation", a-t-il poursuivi.
Le président américain Donald Trump a lui déclaré qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes américaines au Venezuela.
agences/br
Réunion de crise
Quelques heures après l'expiration de cet ultimatum, Ottawa doit accueillir lundi matin une réunion de crise des ministres des affaires étrangères du Groupe de Lima, qui regroupe le Canada et une dizaine de pays latino-américains.
Des "participants de l'ensemble de la communauté internationale" devraient également se joindre aux discussions, selon le ministère canadien des affaires étrangères. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo y participera par vidéoconférence, a indiqué le département d'Etat. Et l'Union européenne pourrait aussi y prendre part.