"Nous pouvons annoncer maintenant de manière tout à fait certaine que nous avons gagné la présidence de la République du Salvador", a déclaré l'ancien maire de San Salvador devant ses partisans réunis dans un hôtel de la capitale.
La victoire du candidat du parti conservateur Grande alliance pour l'unité (Gana) a été reconnue dans la foulée par ses deux principaux adversaires Carlos Calleja, du parti de droite Alliance républicaine nationale (Arena), et Hugo Martinez, du parti Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN, ex-guérilla).
Election au premier tour
Le président du Tribunal suprême électoral (TSE) Julio Olivo a indiqué quelques minutes plus tard que les résultats, certes encore partiels, dégageaient une tendance "irréversible" en faveur de l'ancien maire de San Salvador. Avec en main les résultats de plus de 87% des bureaux de vote, le TSE attribue 53,78% des voix à Nayib Bukele.
Le mandat présidentiel de cinq ans est non renouvelable, et la majorité parlementaire est détenue par le parti de droite Arena, au moins jusqu'aux prochaines élections législatives en 2021.
ats/vkiss
"L'hirondelle" aux allures de rockstar
Le sixième président salvadorien depuis la fin, en 1992, de la guerre civile qui avait ensanglanté le pays pendant une douzaine d'années s'est donné pour mission de rompre avec la double malédiction de la violence des gangs criminels et de la misère.
"L'hirondelle", c'est son surnom, est le fils d'un notable de la communauté arabe d'origine palestinienne. Il est considéré comme l'enfant terrible de la politique salvadorienne. Avec ses tenues décontractées, Nayib Bukele a des allures de rockstar.
La rénovation du centre historique de la capitale et sa sécurisation lui ont gagné le coeur de la jeunesse salvadorienne. Ses détracteurs l'accusent toutefois d'avoir négocié avec les gangs pour permettre de rétablir un calme relatif dans la capitale.