"Nous parlons du chiffre le plus élevé de prisonniers politiques connus par Foro Penal en 18 ans", a ajouté le directeur de l'ONG de défense des prisonniers politiques. Il a précisé que 82 militaires figuraient parmi les personnes détenues.
Le bref soulèvement de 27 militaires le 21 janvier dans une caserne de Cotiza, dans le nord de Caracas, a déclenché une vague de protestations contre Nicolás Maduro, confronté à une grave crise économique et soumis à une forte pression internationale, menée par les États-Unis, pour l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle. Sur les 27 militaires insurgés, 24 ont été arrêtés.
Une répression qui vise les quartiers pauvres
Selon l'ONG, le plus grand nombre d'arrestations ont eu lieu le 23 janvier lors de la mobilisation de dizaines de milliers de partisans de Juan Guaido, au cours de laquelle le chef du Parlement s'est déclaré président par intérim.
L'ONG a également dénoncé une "répression" ciblant d'abord les quartiers les plus pauvres.
Le 29 janvier, l'ONU avait annoncé que 40 personnes avaient été tuées et 850 arrêtées lors des mouvements de protestation. Quelques jours plus tôt, des ONG locales avaient fait état de 35 morts et de huit "exécutions extrajudiciaires" dans des opérations policières.
ats/ther