Le texte, baptisé "accord de Khartoum", a été paraphé au nom du gouvernement centrafricain par le président Faustin Archange Touadéra, venu spécialement dans la capitale soudanaise.
Les représentants des 14 groupes armés, pour la plupart issus de l'ex-rébellion musulmane Séléka ou des milices antibalaka ("anti-machettes", qui affirment défendre les chrétiens), ont fait de même en présence du président soudanais Omar el-Béchir, dont le pays a accueilli les négociations, et du président de la Commission de l'Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat.
Mystère autour du contenu de l'accord
Cet accord de paix, le huitième depuis 2012, avait été obtenu samedi après une dizaine de jours de négociations sous l'égide de l'UA. Mais son contenu reste toujours inconnu, le texte n'ayant pas été distribué aux journalistes présents à la cérémonie. Il ne sera rendu public qu'après la signature proprement dite, prévue à Bangui dans les prochains jours selon les autorités centrafricaines.
"Il est maintenant temps d'ouvrir une nouvelle page pour la Centrafrique", a déclaré le président Touadéra qui a invité les représentants des groupes armés à rentrer avec lui à Bangui "pour construire [le] pays ensemble".
afp/oang
Sept ans de conflit autour des richesses du pays
Pays de 4,5 millions d'habitants, la Centrafrique est en guerre depuis fin 2012.
Ancienne colonie française classée parmi les pays les plus pauvres au monde, elle est riche en diamants, or et uranium. Les groupes armés, qui contrôlent 80% du territoire, s'y affrontent pour le contrôle de ces richesses.
Ils s'opposent régulièrement aux quelque 12'000 soldats et policiers de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) qui tente en vain d'empêcher les violences.