Plusieurs médias brésiliens ont publié mardi des extraits de ce certificat de la société TÜV SÜD et datant de septembre 2017. Il montre, photos à l'appui, que les tubes de drainage étaient partiellement endommagés, certains étant "bouchés par la végétation". La stabilité du barrage a tout de même été certifiée, même si le rapport TÜV SÜD contenait une liste de recommandations que Vale dit avoir suivies à la lettre.
Les ingénieurs arrêtés vont être libérés
Mardi, le Tribunal Supérieur de Justice (STJ) brésilien a ordonné la libération de deux ingénieurs de l'entreprise allemande et de trois employés de Vale qui avaient été arrêtés le 29 janvier. Le STJ a expliqué que ces cinq personnes avaient "déjà été interrogées" et que leur détention était "infondée", malgré "la gravité des faits" survenus à Brumadinho.
Le 25 janvier dernier, la rupture du barrage de la mine Corrego do Feijao, dans l'Etat du Minas Gerais (sud-est), a provoqué une marée de boue qui a tout emporté sur son passage, faisant au moins 134 morts et 199 disparus, selon le dernier bilan officiel provisoire.
L'une des principales mines de Vale à l'arrêt
Un tribunal brésilien a décidé lundi que le groupe Vale ne pourrait plus stocker de résidus miniers dans huit de ses barrages. Cette décision implique la fermeture provisoire de la plus grande mine de la compagnie dans le Minas Gerais, celle de Brucutu, dont la production annuelle est évaluée à 30 millions de tonnes de fer.
Vale a affirmé dans un communiqué que "tous les barrages (étaient) dotés des licences nécessaires et de certificats de stabilité valides" et a annoncé qu'elle ferait appel, considérant "sans fondement technique (...) la décision de suspendre leurs opérations".
afp/oang
Le Parlement vaudois solidaire
Le Grand Conseil vaudois a voté mardi une résolution de solidarité avec les victimes de la catastrophe de Brumadinho. Il souhaite que le Conseil d'Etat débloque une aide financière, sans chiffrer le montant.
A gauche comme à droite, les députés unanimes ont exprimé leur compassion et leur empathie à l'égard des victimes, mais ils étaient fortement divisés sur la question d'une responsabilité morale du canton.
Plusieurs élus de gauche ont rappelé que le canton profite de la domiciliation de Vale. "L'entreprise a bénéficié pendant des années d'exonérations fiscales et Vaud de la création d'emplois sur son territoire", a rappelé Vassilis Venizelos (Verts).
Au final, la résolution a été votée de justesse, par 74 voix contre 70, avec l'appui de la gauche (PS, Verts et Ensemble à Gauche) de l'Alliance du Centre et des Vert'libéraux.
ats