Cette nouvelle condamnation porte sur des travaux financés par deux groupes de BTP pour le compte de l'ex-président dans une propriété rurale à Atibaia, dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est). Ils auraient été effectués en échange de contrats avec le groupe étatique pétrolier Petrobras.
Lula a toujours réfuté ces accusations, assurant que la ferme d'Atibaia ne lui appartenait pas et qu'elle était enregistrée au nom de l'un de ses proches, Fernando Bittar.
Une nouvelle juge à la tête de "Lava jato"
Mais cette version n'a pas convaincu la juge Gabriela Hardt, en charge provisoirement du scandale de corruption tentaculaire Lava jato ("Lavage express") après la nomination du juge emblématique Sergio Moro comme ministre de la Justice du nouveau président brésilien Jair Bolsonaro.
Un spécialiste de droit pénal a confirmé à l'AFP que cette nouvelle peine pouvait être cumulée avec la première (lire encadré), à partir du moment où les deux ne totalisent pas 30 ans de réclusion, le maximum au Brésil.
afp/oang
Première condamnation en 2017
En juillet 2017, le juge Sergio Moro avait condamné Lula, à neuf ans et six mois de réclusion, une peine alourdie en appel à 12 ans et un mois.
Cette première affaire portait sur un appartement en bord de mer que Lula aurait reçu en guise de pot de vin de la part du groupe de BTP OAS, également en échange de faveurs pour l'obtention de marchés publics liés à Petrobras.
Egalement mis en cause dans plusieurs autres dossiers en attente de jugement, Lula nie toute malversation et se dit victime d'un complot pour l'empêcher de revenir au pouvoir.