Dans une tribune parue vendredi dans le quotidien Le Monde, le vice-Premier ministre italien Luigi di Maio explique pourquoi il a voulu rencontrer des gilets jaunes en France. Il vante également la tradition française en matière de démocratie.
"La France, un pays ami, un point de référence, au niveau mondial, dans les conquêtes des droits civils et sociaux". Ce sont les mots plutôt élogieux de Luigi di Maio, mais ce dernier tempère: "Je ne suis pas étonné que le peuple français montre des signes considérables de malaise vis-à-vis du démantèlement de certains de ces droits".
Dans un journal italien, il dit également ne pas regretter sa rencontre mardi avec des gilets jaunes, et qui a été ressentie par le gouvernement français comme une grande provocation. Il ajoute également qu'il s'oppose toujours à une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, tant que son parti, le Mouvement Cinq Etoiles sera au pouvoir.
Paris dédramatise
De son côté, Paris, après le signal fort donné la veille, tente de dédramatiser. "On a rappelé notre ambassadeur pour avoir une consultation. Ce n’est pas un rappel permanent", précise Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement français.
La ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, ajoute qu’avec ce rappel d’ambassadeur, il ne s'agit pas de dramatiser, "mais simplement de dire: 'la récréation, c'est fini'". Elle conseille encore à l’Italie de s’occuper en priorité de ses intérêts internes, "ce que je vois aujourd'hui, c'est une Italie en récession, une Italie en difficulté, je ne m’en réjouis pas parce que l'Italie est un partenaire important pour la France", a-t-elle déclaré.
Isabelle Cornaz/lan