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Veillée d'armes au Proche-Orient

L'un des refuges du Hamas, attaqué jeudi par l'armée israélienne.
L'un des refuges du Hamas, attaqué jeudi par l'armée israélienne.
Les activistes de la bande de Gaza et l'armée israélienne se préparaient jeudi à une possible reprise de la violence. La trêve instituée il y a six mois expire en effet vendredi. Tel Aviv hésite à lancer une opération de grande envergure.

Israël affirme qu'il serait dans l'intérêt des Palestiniens de
prolonger l'»accalmie», qui a connu de sérieux accrocs depuis le 19
juin, date de l'institution de la trêve sous l'égide de l'Egypte.
Mais la direction du Hamas a confirmé jeudi qu'elle n'entendait pas
la maintenir (lire ci-contre

Israël a de son côté imputé au Hamas la dégradation de la
situation depuis novembre. Jeudi, neuf roquettes et obus
palestiniens ont encore été tirés à l'aube vers le sud d'Israël
sans faire ni victime ni dégât, a annoncé une porte-parole
militaire.

Roquettes sur Sdérot

Mercredi, une vingtaine de roquettes tirées de Gaza avaient déjà
frappé le sol israélien, faisant deux blessés et entretenant la
psychose dans les villes frontalières. Comme à son habitude,
l'aviation israélienne à riposté à ces tirs en lançant des raids
aériens contre les positions des activistes mercredi soir et jeudi,
faisant un mort et un blessé.



Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a déclaré cette
semaine qu'il n'excluait aucune action «appropriée» à Gaza le
moment venu. Cette politique de retenue a été critiquée alors que
la campagne électorale pour les législatives du 10 février a déjà
commencé en Israël.

Entre passivité et action

La ministre des Affaires étrangères,
Tzipi Livni, dirigeante du parti au pouvoir Kadima (centriste), a
ainsi dénoncé la «passivité» de Ehud Barak. Le dirigeant de
l'opposition de droite Benjamin Netanyahu, donné favori par les
sondages pour remporter les élections, a lui aussi estimé qu'il
fallait passer «d'une politique de passivité à une politique de
dissuasion active» en attaquant le Hamas.



En attendant, les épreuves de la population gazaouie se
poursuivent. L'Agence des Nations unies pour les réfugiés de
Palestine (UNRWA) a annoncé jeudi avoir suspendu sa distribution de
vivres, ses entrepôts étant vides par suite de la fermeture des
points de transit des marchandises avec Israël. L'UNRWA fournit une
assistance alimentaire à 750'000 Palestiniens, soit la moitié de la
population de la bande de Gaza.



afp/ps

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Le Hamas intraitable

Le Hamas a confirmé jeudi que la trêve des violences conclue avec Israël ne serait pas prolongée à son expiration vendredi, sans préciser si le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza entendait pour autant reprendre ses attaques.

L'accalmie s'achève demain", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, après avoir indiqué qu'il n'y avait "pas de possibilité de reconduire la trêve avec Israël qui expire le 19 décembre".

"L'ennemi sioniste l'a détruite et y a mis fin. Nous, au Hamas, avons le droit de répliquer à toute agression sioniste contre le peuple palestinien. Ceci est un devoir national", a-t-il ajouté.

Le mouvement radical palestinien Jihad islamique s'est également prononcé contre la poursuite de la trêve.

Les Gazaouis, 1ères victimes de la crise

Trêve ou pas, les Gazaouis continuent de souffrir de l'instabilité au Proche-Orient.

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé jeudi avoir suspendu sa distribution de vivres, ses entrepôts étant vides par suite de la fermeture des points de transit des marchandises avec Israël.

L'UNRWA fournit une assistance alimentaire à 750'000 Palestiniens, soit la moitié de la population de la bande de Gaza.