Proche-Orient: la trêve a vécu à Gaza
La branche armée du Hamas a annoncé vendredi la fin officielle de la trêve avec Israël conclue il y a six mois. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam accusent l'Etat hébreu de ne pas avoir respecté ses engagements.
"La trêve a pris fin et ne sera pas renouvelée car l'ennemi
sioniste n'a pas respecté ses conditions. L'occupation porte la
responsabilité des conséquences", a affirmé le groupe armé sur son
site internet.
Les brigades Ezzedine al-Qassam, qui accusent Israël de n'avoir
pas respecté ses engagements de mettre fin au blocus de Gaza et d'y
cesser toutes opérations, ont par ailleurs mis en garde l'Etat
hébreu.
Reprise des attaques?
"Toute agression contre la bande de Gaza ou tout nouveau crime
déclenchera un affrontement à grande échelle", a averti le
mouvement palestinien. Peu après cette annonce, deux roquettes ont
été tirées à partir de la bande de Gaza sur le sud d'Israël, a
indiqué l'armée israélienne. Elles n'ont fait ni victime ni
dégât.
Jeudi, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis son coup de
force contre le Fatah du président Mahmoud Abbas en juin 2007,
avait indiqué que la trêve conclue il y a six mois avec Israël ne
serait pas prolongée à son expiration vendredi.
Le mouvement islamiste n'avait toutefois pas précisé s'il
entendait pour autant reprendre ses attaques contre l'Etat hébreu.
Le mouvement radical palestinien Jihad islamique s'est également
prononcé contre la poursuite de la trêve conclue le 19 juin par
l'entremise de l'Egypte.
L'ONU s'inquiète
L'envoyé spécial des Nations unies pour le Proche-Orient, Robert
Serry, a mis en garde le Conseil de sécurité de l'ONU contre les
risques d'"une escalade majeure de la violence qui aurait des
conséquences graves" pour la population civile en Israël et à
Gaza.
A la veille de l'expiration de la trêve, onze roquettes et des
obus de mortiers avaient été tirés contre le sud d'Israël sans
faire ni victimes ni dégâts, selon une source militaire. En
représailles, Israël a mené plusieurs raids aériens.
ats/dk
Publié
Israël rejette la faute sur le Hamas
Par la voix de son porte-parole, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a souligné qu'au cours des derniers jours, avant même l'expiration de la trêve, l'accalmie avait perdu "tout sens puisque 35 roquettes ont été tirées" contre Israël.
"Nous étions prêts à respecter les arrangements conclus avec l'Egypte", qui a servi d'intermédiaire entre le Hamas et Israël, a affirmé Mark Regev, laissant entendre que l'Etat hébreu ne prendrait pas l'initiative d'une reprise des opérations.
Le porte-parole a indiqué que le Cabinet israélien discuterait des mesures à prendre lors de sa réunion hebdomadaire dimanche.
Jeudi, le ministre de la Défense Ehud Barak a rencontré les responsables de l'état-major pour examiner différentes options militaires, selon les médias israéliens.
Ehud Barak a réaffirmé que son pays n'avait "pas peur de lancer une opération militaire de grande envergure dans Gaza", ajoutant cependant qu'il était "inutile de se précipiter".