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Proche-Orient Israël entend riposter

Israël veut ainsi répondre aux tirs de roquettes du Hamas.
Israël veut ainsi répondre aux tirs de roquettes du Hamas.
Israël se préparait dimanche à frapper le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes. Mais l'Etat hébreu devait encore décider du moment opportun et de l'ampleur de sa riposte.

Le gouvernement israélien de transition a débattu de l'attitude
à adopter face à la poursuite des tirs depuis la bande de Gaza,
deux jours après l'expiration de la trêve entre l'Etat hébreu et le
Hamas.

Le général de réserve Amos Gilad, principal conseiller du
ministre de la Défense Ehud Barak, a relevé le risque qu'une
opération israélienne à grande échelle ne fasse des victimes
innocentes et que le blâme en retombe sur Israël.

Appels à frapper

En marge de la réunion du cabinet, plusieurs ministres ont eux
réclamé des ripostes bien plus sévères aux tirs qui se sont
multipliés depuis vendredi, faisant craindre un embrasement. La
dirigeante du parti Kadima (centriste) au pouvoir, la ministre des
Affaires étrangères Tzipi Livni a exigé qu'»Israël rétablisse son
pouvoir de dissuasion et mette fin aux tirs des roquettes».



«Israël doit faire tomber le pouvoir du Hamas et un gouvernement
sous ma direction le fera», a-t-elle affirmé. Le chef de
l'opposition en Israël, le chef du parti Likoud (droite) Benjamin
Netanyahu a de son côté assuré le gouvernement de son appui s'il
décide de frapper à Gaza.

Prudence réclamée

L'ancien Premier ministre s'exprimait au cours d'une visite dans
la ville de Sdérot, cible régulière de tirs de roquettes. M.
Netanyahu, dont le parti est favori pour emporter les législatives
du 10 février prochain, selon les sondages, a vivement reproché au
parti Kadima de ne pas avoir agi avec assez de fermeté pour
empêcher le Hamas de prendre le pouvoir à Gaza. Olmert pour des
«mesures appropriées»



Plus prudent, le Premier ministre Ehud Olmert, qui quittera ses
fonctions à l'issue des législatives, a déclaré au cabinet: «un
gouvernement responsable n'est pas impatient à l'idée de déclencher
une guerre mais ne l'évite pas non plus. En conséquence, nous
prendrons les mesures appropriées». Il a demandé à ses ministres et
aux partis d'opposition d'éviter les déclarations à
l'emporte-pièce.

Incursion limitée

Une unité de l'armée israélienne a d'ores et déjà mené dimanche
une incursion limitée dans le sud de la bande de Gaza, ont annoncé
des témoins palestiniens. Elle aurait pénétré de plusieurs
centaines de mètres dans le secteur de Khan Younès et arrêté un
agriculteur.



L'armée israélienne a démenti cette incursion, ne confirmant que
la riposte d'une unité postée à la frontière de la bande de Gaza à
des tirs contre des engins de terrassement travaillant à réparer la
clôture frontalière.

Raid aérien meurtrier

Selon un porte-parole militaire, quinze roquettes et obus de
mortiers ont été tirés dimanche par les groupes armés palestiniens
de Gaza. Les services de secours de Sderot ont fait état d'un homme
blessé dans cette ville par un tir de mortier. Tsahal a riposté en
détruisant une rampe de lancement.



ats/cht

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Reprises des violences dans les 2 camps

Samedi, Israël avait mené un raid aérien qui avait tué un activiste et en avait blessé deux autres, alors qu'ils s'apprêtaient à tirer des roquettes. Un civil avait également été blessé.

Mercredi, des groupes armés palestiniens avaient tiré 19 roquettes à partir de la bande de Gaza. Cinq de ces tirs avaient été revendiqués par les Brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, un autre groupe radical palestinien.

Un raid aérien israélien, lancé en riposte à ces attaques, avait tué mercredi soir un Palestinien au nord de la bande de Gaza.

En réponse à la recrudescence des violences, Israël a renforcé début novembre son blocus de la bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens dans des conditions misérables.

Ce blocus est en vigueur depuis la prise de pouvoir de Gaza par le Hamas en juin 2007.

Mahmoud Abbas à Moscou

Le président palestinien Mahmoud Abbas est arrivé dans ce contexte dimanche soir à Moscou pour une visite axée sur le rôle russe dans le processus de paix au Proche-Orient. Cela alors que la Russie ambitionne d'organiser en 2009 une conférence sur ce conflit.

Après une visite surprise en Tchétchénie le président de l'Autorité palestinienne doit s'entretenir lundi avec le président Dmitri Medvedev et le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. "Nous avons choisi le chemin d'un règlement politique du conflit (avec Israël) et nous demandons au Tout Puissant de nous aider", a déclaré M. Abbas.