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Juan Guaido annonce l'entrée de l'aide humanitaire le 23 février

En attendant l'arrivée de l'aide humanitaire, refusée par le président Nicolas Maduro et stoppée par l'armée, des millions de Vénézuéliens ont émigré près de Cucuta, à la frontière colombienne, pour avoir accès aux denrées alimentaires et médicaments envoyés le 7 février par les Etats-Unis, comme ici au refuge pour migrants "Divina Providencia" de La Parada. [Keystone - AP / Fernando Vergara]
L'aide humanitaire entrera au Venezuela le 23 février / La Matinale 5h - 6h30 / 1 min. / le 13 février 2019
L'opposant Juan Guaido a annoncé que l'aide d'urgence américaine entrerait le 23 février au Venezuela malgré le refus du président Nicolas Maduro qui, niant toute famine dans son pays, la considère comme une première étape avant une intervention militaire.

"Le 23 février, ce sera le jour où l'aide humanitaire entrera au Venezuela", a lancé mardi Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, devant une foule de partisans rassemblés dans un quartier à l'est de Caracas.

Il a demandé aux quelque 250'000 volontaires inscrits pour participer à l'acheminement de l'aide stockée à la frontière de se tenir prêts pour "former des caravanes". Le 23 février, cela fera un mois que Juan Guaido s'est autoproclamé président par intérim.

Le Venezuela appelle à l'aide
Le Venezuela appelle à l'aide / L'actu en vidéo / 1 min. / le 12 février 2019

Une aide stockée en Colombie depuis le 7 février

Le bras de fer politique entre Juan Guaido et Nicolas Maduro se concentre depuis des jours sur l'entrée de plusieurs tonnes de nourriture et de médicaments venant des Etats-Unis, déjà stockés dans des entrepôts en Colombie à la frontière avec le Venezuela.

Cherchant à briser l'unité de l'armée, Juan Guaido a offert l'amnistie aux militaires qui désavoueraient le chef de l'Etat et les a prévenus que bloquer l'aide constituerait un "crime contre l'humanité".  "Ceci est un ordre adressé aux forces armées: laissez entrer l'aide humanitaire une fois pour toutes, halte à la répression", a déclaré Juan Guaido.

Une conférence sur l'aide humanitaire sollicitée par Juan Guaido doit aussi se tenir jeudi au siège de l'Organisation des États américaines (OEA) à Washington. Il y interviendra par visioconférence.

"Le Venezuela n'est pas un pays où règne la famine"

Nicolas Maduro, qui dément l'existence d'une "urgence humanitaire", rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions américaines et une "guerre économique" menée par la droite. "Le Venezuela n'est pas un pays où règne la famine", a-t-il assuré dans un entretien à la BBC diffusé mardi.

"Il n'y a pas de crise humanitaire au Venezuela. Il y a une économie bloquée et assiégée", a déclaré son ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza lors d'une conférence presse au siège de l'ONU, dénonçant le double discours des Etats-Unis. "C'est un gouvernement hostile qui vous tue d'un côté et vous donne à manger de l'autre", a-t-il poursuivi.  

ats/dbb

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Moscou met en garde Washington contre tout "recours à la force"

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a mis en garde mardi son homologue américain Mike Pompeo contre tout "recours à la force" au Venezuela, a indiqué Moscou. Washington a évoqué l'option d'une intervention militaire.

Lors d'un entretien téléphonique tenu "sur initiative américaine", Sergueï "Lavrov a prévenu qu'un recours à la force constituerait une "violation du droit international".