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Les roquettes du Hamas pleuvent sur Israël

Israël a promis de répondre aux tirs de roquettes palestiniennes.
Les roquettes du Hamas pourraient déclencher une riposte d'Israël.
Le mouvement islamiste Hamas a pilonné mercredi le sud d'Israël avec des dizaines de roquettes et d'obus de mortier, menaçant d'intensifier ses attaques, alors que l'Etat hébreu semblait jouer la retenue.

Plus de 70 engins ont été tirés mardi soir et mercredi, soit le
chiffre le plus important depuis le 19 juin, date de l'entrée en
vigueur d'une trêve de six mois, non renouvelée par les islamistes
à la suite de la poursuite du blocus israélien de Gaza.



Cette flambée de violence mercredi est consécutive à la mort de
trois membres du bras armé du Hamas, les Brigades Ezzedine
al-Qassam, tués mardi soir par une patrouille israélienne alors
qu'ils tentaient de placer des engins explosifs près de la
frontière avec l'Etat hébreu, selon l'armée et le Hamas.

Mercredi soir, l'aviation israélienne a riposté en lançant un
raid contre un secteur proche de Rafah, dans le sud de la bande de
Gaza. Un quatrième combattant des Brigades Ezzedine al-Qassam a été
tué.



Quatre autres Palestiniens ont été blessés, dont l'un grièvement,
quand un hélicoptère israélien a tiré trois missiles sur eux, selon
les services d'urgences palestiniens et des témoins.

Menace de riposte

Alors que la chute des roquettes semait la panique dans les
localités touchées, notamment à Sdérot (lire
encadré)
, le cabinet de sécurité israélien se réunissait à
huis clos pour discuter de l'escalade de la violence. Aucune
annonce n'a été faite mais le gouvernement a une nouvelle fois
brandi la menace d'une riposte.



"Notre position est claire: nous répondrons au calme par le calme.
Mais nous riposterons aux attaques terroristes par des actions
destinées à protéger nos populations", a indiqué son porte-parole,
Mark Regev, soulignant qu'Israël "a jusqu'à présent démontré une
très grande retenue en dépit des tirs quotidiens".



Ces incidents se sont produits après la fin d'un cessez-le-feu de
24 heures décrété par le Hamas. Officiellement, cette accalmie
était destinée à laisser entrer des aides humanitaires égyptiennes.
Mais, à la suite des dernières violences, Israël est revenu
mercredi matin sur sa décision d'ouvrir les points de passage pour
laisser passer cette aide.



afp/sbo

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Une pluie de roquettes

Le mouvement islamiste a tiré 30 roquettes, dont deux à longue portée de type "grad", et 33 obus de mortiers contre des villes et localités du pourtour de la bande de Gaza, selon plusieurs communiqués publiés par sa branche armée.

Le Jihad islamique, un autre groupe radical palestinien, a de son côté revendiqué le tir de sept roquettes.

Selon l'armée, au moins 74 roquettes et mortiers ont été tirées, sans toutefois faire de victimes.

A Sdérot, principale cible des tirs, la population s'est sentie abandonnée, replongeant dans un cauchemar après six mois de calme relatif.

Selon le maire d'Ashkelon Benny Vaknin, deux roquettes de type "grad" ont explosé près d'une centrale électrique de cette localité, et à proximité également de réservoirs de carburant.

Quelle stratégie?

Selon des commentateurs israéliens, le Hamas, en misant sur une escalade, tente de pousser Israël à renégocier une nouvelle trêve et obtenir des conditions plus favorables, une stratégie dangereuse qui pourrait mener à un conflit de plus grande envergure.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à la reconduite d'une "trêve permanente et générale, en échange de la fin de l'agression d'Israël contre Gaza et l'arrêt de tirs de roquettes".