Un débat sur le droit à manifester pacifiquement lundi suivi du vote d'une résolution avaient été inscrits à l’ordre du jour de la session de février à l’initiative des partis de gauche français, qui souhaitaient réagir au nombre important de blessés comptabilisés durant trois mois de manifestations des "gilets jaunes".
La résolution a été adoptée par 438 voix contre 78 et 87 abstentions. La délégation socialiste française au Parlement européen a donné un bilan (hors accidents aux ronds-points) d'un mort et de 1700 blessés, dont 94 graves et 13 personnes ayant perdu un œil.
Aucun pays formellement cité
Faute d’un consensus avec la droite et les libéraux, la résolution ne cite aucun pays – la Pologne, l’Espagne et la Roumanie étaient aussi visées – mais "condamne le recours à des interventions violentes et disproportionnées par les autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques".
Pas de condamnation, non plus, des armes à "létalité réduite" telles que les lanceurs de balles de défense ou les grenades de désencerclement qu’auraient voulu mentionner les socialistes, les Verts et la Gauche unie européenne.
Un amendement socialiste reconnaît par ailleurs les conditions de travail "difficiles" de la police et "condamne tout acte de violence perpétré par des manifestants violents et radicaux qui ne participent aux manifestations que pour semer la violence".
reuters/gma