"Je veux dire aux groupes terroristes et à leurs maîtres qu'ils ont commis une grosse erreur. Ils vont devoir payer le prix fort", a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi à l'issue d'une réunion d'urgence de son gouvernement dans la matinée.
Un attentat-suicide, revendiqué par un groupe islamiste basé au Pakistan, a frappé jeudi après-midi un convoi de 78 véhicules transportant quelque 2500 paramilitaires de la Central Reserve Police Force de retour de congés. La puissante explosion a eu lieu sur une autoroute à proximité de la grande ville de Srinagar.
Le Pakistan pointé du doigt
Le ministère des Affaires étrangères indien a convoqué vendredi l'ambassadeur pakistanais à New Delhi pour protester contre cette attaque, revendiquée par l'organisation Jaish-e-Mohammed. Ce groupe armé établi côté pakistanais est l'un des plus actifs dans l'insurrection séparatiste meurtrière qui fait rage au Cachemire indien depuis 1989.
L'Inde reproche au Pakistan de laisser le chef de Jaish-e-Mohammed, Masood Azhar, opérer en toute liberté sur son territoire et s'en servir comme base arrière dans son combat contre New Delhi.
Survenant dans un contexte de montée de tensions entre New Delhi et Islamabad et à l'approche des élections en Inde, cette attaque risque de déclencher une nouvelle crise ouverte entre les deux puissances nucléaires, s'inquiètent les observateurs.
afp/vkiss