"Tout le monde sait que les murs fonctionnent", a-t-il martelé depuis les jardins de la Maison Blanche, évoquant une "invasion" de migrants en situation illégale.
Cette procédure lui permet théoriquement de contourner le Congrès afin de débloquer des fonds pour construire son ouvrage phare contre l'immigration clandestine.
Poursuites judiciaires
Les chefs de l'opposition démocrate ont immédiatement dénoncé une initiative anticonstitutionnelle. Ils ont nié l'existence d'une urgence humanitaire ou sécuritaire à la frontière imposant une telle mesure extrême.
"La déclaration illégale du président, partant d'une crise qui n'existe pas, porte un coup violent à notre Constitution et rend l'Amérique moins sûre, en volant dans les financements de la Défense dont on a besoin de toute urgence pour la sécurité de nos militaires et de notre nation", ont écrit Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, et Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat.
Par ailleurs, l'Etat de New York a d'ores et déjà déclaré qu'il allait lutter contre cette mesure devant les tribunaux.
Donald Trump a confié s'attendre à ce que des poursuites judiciaires soient lancées. "Heureusement nous allons gagner", a-t-il déclaré, affichant une confiance sans doute confortée par les juges conservateurs qu'il a nommés à la Cour suprême, l'instance judiciaire suprême du pays.
agences/gma
Compromis
En décembre-janvier, l'opposition entre Trump, qui réclamait 5,7 milliards de dollars pour son projet du mur avec le Mexique, et les démocrates, désormais majoritaires à la Chambre des représentants, qui les lui refusaient, a provoqué la fermeture partielle des administrations fédérales pendant 35 jours, un record dans l'histoire du pays.
Le compromis bipartisan, adopté jeudi par les deux chambres du Congrès, propose de débloquer 1,37 milliard de dollars pour financer la construction de 88,5 km de "nouvelles barrières physiques" à la frontière.