"Pour pouvoir garantir la tenue d'élections libres, justes et crédibles, organiser le scrutin comme il était convenu n'est plus possible", a déclaré à la presse le président de cette commission, Mahmood Yakubu, à quelques heures de l'ouverture prévue des bureaux de vote.
Ce report a aussitôt été condamné par les deux principaux partis du pays. Le parti au pouvoir, le Congrès des Progressistes (APC), s'est dit "extrêmement déçu" et a demandé à la commission électorale de rester "impartiale".
De son côté, le candidat de l'opposition Abubakar Atiku, du Parti Populaire Démocratique (PDP), a appelé ses supporters au calme face à une "provocation". "Je demande aux Nigérians d'être patients", a-t-il lancé.
Report d'une semaine
La présidentielle et les législatives ont été reportées au samedi 23 février. Les élections des gouverneurs, prévues le 2 mars, sont quant à elles reportées au 9 mars, "dans le but de garantir la bonne qualité de nos élections".
afp/oang
Scrutin déjà repoussé en 2015
Près de 84 millions d'électeurs étaient attendus dans les quelque 120'000 bureaux de vote qui devaient ouvrir dès 8h00 samedi matin à travers tout le pays.
Ils devaient élire un nouveau chef d'Etat, ainsi que les 360 sièges de la Chambre des représentants et les 109 du Sénat.
Lors des dernières élections de 2015, le scrutin avait été repoussé de six semaines, le chef de l'Etat de l'époque, Goodluck Jonathan, avait avancé des problèmes de sécurité dans le nord-est du pays, où sévit le groupe djihadiste Boko Haram.