Les parlementaires reprochent au leader du parti, issu de son aile gauche radicale, de ne pas prendre clairement position sur le Brexit et de ne pas réagir avec suffisamment de force aux nombreuses accusations d'antisémitisme au sein de sa formation.
"Une décision douloureuse mais nécessaire"
Dans des termes très forts, les députés - qui ont décidé de former leur propre groupe au Parlement - ont chacun fait une déclaration lors d'une conférence de presse pour expliquer leur départ. "C'était une décision très difficile à prendre, douloureuse mais nécessaire", a souligné la députée Luciana Berger. "Le parti que nous avons rejoint n'est plus le même, il a été pris en otage par l'extrême-gauche", a renchéri son collègue Chris Leslie.
Parmi les sept députés figure également l'étoile montante du Labour, Chuka Ummuna, qui a assuré vouloir "jeter la vieille politique tribale à la poubelle" pour promouvoir une vision différente de la politique.
Le chef du Labour se dit "déçu"
Jeremy Corbyn a réagi à ces démissions dans un communiqué. "Je suis déçu que ces députés se soient sentis incapables de continuer à travailler ensemble pour la politique du Labour", a-t-il souligné sans répondre à leurs accusations sur le fond.
Ces défections ne doivent pas fondamentalement changer l'équilibre à la Chambre des communes, où la Première ministre conservatrice possède une faible majorité absolue. Mais elles affaiblissent le Parti travailliste à un moment où il essaie de profiter des difficultés de Theresa May à faire adopter par le Parlement son plan de sortie de l'Union européenne.
afp/oang