Barack Obama, son épouse Michelle et leurs deux filles Sasha, 7
ans, et Malia, 10 ans, qui rentrent de deux semaines de vacances à
Hawaii, se sont installés temporairement dans un hôtel prestigieux
de Washington, le Hay-Adams, juste à temps pour la rentrée des
classes lundi mais aussi pour la rentrée du nouveau Congrès.
Climat troublé
Ce retour à Washington se fait dans un climat politique troublé
par l'annonce surprise du retrait de Bill Richardson, le secrétaire
au Commerce désigné, qui constitue un premier faux pas pour Barack
Obama dans une période de transition jusqu'ici gérée sans
accroc.
Son nom est cité dans une enquête menée par un grand jury fédéral
du Nouveau-Mexique (sud-ouest), dont il est gouverneur, selon les
médias américains. La justice tente de déterminer dans quelles
conditions une entreprise californienne ayant fait des dons à Bill
Richardson a ensuite bénéficié de juteux contrats de la part de son
Etat.
Plan à finaliser
Dès lundi, Barack Obama se rendra au Capitole pour tenter de
finaliser avec les dirigeants parlementaires les modalités de son
plan de relance, chiffré dimanche entre 775 et 1000 milliards de
dollars par le chef de la majorité démocrate à la Chambre des
représentants, Steny Hoyer. Le président élu réunira dans la foulée
l'équipe économique de son cabinet. Selon Steny Hoyer, le plan de
relance devrait être adopté au plus tôt "début février", soit après
l'arrivée du nouveau président à la Maison Blanche.
Selon Barack Obama, "l'objectif numéro un" du plan sera de créer
trois millions d'emplois, dont 80% dans le secteur privé. Il
comprendra des "investissements de long terme" dans les
infrastructures, ainsi que des "allègements fiscaux directs pour
95% des travailleurs américains". Selon le New York Times publié
dimanche, Barack Obama et les démocrates envisagent également une
large extension de la couverture santé et de l'assurance chômage
dans le cadre de ce plan.
apf/cab
L'urgence du Proche-Orient
Outre le plan de relance de l'économie, l'équipe Obama devra peaufiner sa position sur le conflit entre Israël et le Hamas au cours des derniers jours de la transition présidentielle.
Obama "surveille la situation à Gaza", a déclaré samedi une de ses porte-parole, Brooke Anderson, après l'entrée des troupes israéliennes dans la bande de Gaza, tout en refusant de commenter l'offensive elle-même, en rappelant le sacro-saint principe "un président à la fois".