"Ce mardi 19 février, environ 80 sépultures du cimetière israélite de Quatzenheim ont été découvertes profanées", marquées à la bombe de croix gammées, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin.
Les tombes de ce cimetière, installé depuis 1795 à Quatzenheim, un village de 800 habitants, ont été marquées à la bombe de croix gammées bleues et jaunes. Une sépulture porte également l'inscription "Elsassisches Schwarzen Wolfe" ("Les loups noirs alsaciens"), possible référence à un groupe autonomiste actif dans les années 70.
D'autres croix gammées ont été marquées à la bombe sur le portail d'une maison, en lisière du cimetière, et sur le mur d'enceinte. L'accès au cimetière a été rapidement bouclé par la gendarmerie, les journalistes, photographes et caméramen étant tenus à distance.
Indignation
D'une même voix, les premières réactions politiques ont dénoncé une "abjection", "un acte ignoble" ou "révoltant.
Mais l'indignation est particulièrement vive parmi les élus de la région. "Notre union sera toujours plus forte que leur haine", a écrit la sénatrice du Bas-Rhin (Agir) Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg.
Député LREM et ancien maire de Quatzenheim, Sylvain Waserman a exprimé sur BFMTV sa "colère" et sa "tristesse", d'autant que les relations entre les communautés ont "été remarquables" et "toujours harmonieuses" dans ce village.
Par ailleurs, le président de la République, Emmanuel Macron, est attendu à Quatzenheim dans l'après-midi de mardi.
Rassemblements dans toute la France
Cette profanation intervient alors que des rassemblements sont organisés dans de nombreuses villes à travers la France pour protester contre la montée de l'antisémitisme
Le Premier ministre Édouard Philippe et plus de la moitié du gouvernement, ainsi que de nombreux représentants de la classe politique, participeront à ces rassemblements, à Paris ou en province.
afp/pym