Une enquête publiée il y a deux semaines a prouvé que la situation était alarmante. Au Portugal, 12% des femmes affirment avoir été victimes de violences physiques, et 16% de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail.
Depuis le 1er janvier, onze Portugaises ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, contre 28 durant toute l’année 2018.
"Terrorisme domestique"
Le quotidien portugais "i", qui parle d'un "terrorisme domestique", souligne que "le taux de femmes tuées dans le cadre conjugal au Portugal est bien plus élevé que celui des nombreux autres pays de l'Union européenne."
Récemment, un rapport du Grevio (Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique) soulignait de son côté les "lacunes majeures" du pays quant aux condamnations, encore trop peu nombreuses, des violences faites aux femmes.
Définition du viol
Pour le Grevio, "le plus préoccupant" restait la définition du viol: au Portugal, celui-ci repose sur la contrainte, l’usage de la force, et non l’absence de consentement de la victime. Le gouvernement avait annoncé en octobre qu’il modifierait sa législation sur le sujet.
Le Parlement a également annoncé la semaine dernière qu’une audition de plusieurs ministres du gouvernement socialiste aura lieu prochainement afin de renforcer la lutte contre les violences domestiques.
Olivier Bonamici/kkub