"Le peuple de Dieu nous regarde et attend de nous non pas de simples et évidentes condamnations, mais de préparer des mesures concrètes et efficaces", a dit le souverain pontife. "Il faut du concret", a-t-il martelé, en s'écartant d'un texte préparé à l'avance.
Responsabilisation
Ce sommet de trois jours et demi sur la protection de l'enfant est destiné à convaincre les chefs de l'Eglise catholique dans le monde de leur responsabilité individuelle face aux agressions sexuelles sur mineurs, dont les victimes en colère réclament un électrochoc. Plus de 190 participants ont fait le chemin de Rome, dont l'évêque de Bâle Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses.
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"Face au fléau des agressions sexuelles perpétrées par des hommes d'Eglise à l'encontre de mineurs", il a demandé à l'assistance d'entendre "le cri des petits qui demandent justice". L'Eglise, dont la crédibilité a été sévèrement entachée en 2018 par la révélation de nouveaux scandales à grande échelle, au Chili, aux Etats-Unis ou encore en Allemagne, sait qu'elle doit agir.
Réveiller les consciences
La réunion vise à réveiller les consciences dans les rangs de l'Eglise. La méthode choisie est collégiale et éducative, faite de discours, de petits groupes linguistiques de travail, entrecoupés de prières mais aussi de témoignages de victimes du clergé.
Mieux éduqués et sensibilisés, les 114 présidents des épiscopats venus de tous les continents devraient rentrer chez eux avec des idées claires à transmettre à leur tour aux évêques et prêtres, juge le pape François. Il sait que certains épiscopats, notamment en Asie et en Afrique, sont encore dans un profond déni sur les violences faites aux mineurs.
ats/cab