Le nombre de morts a atteint 1013 et celui de blessés plus de
4700, selon le dernier bilan fourni à l'AFP en fin de journée par
les services d'urgence à Gaza.
Le bilan s'est alourdi après la mort d'au moins 20 Palestiniens
dans de nouvelles attaques et des combats, le décès de certains
blessés et la récupération de corps abandonnés, ont expliqué des
sources médicales.
Les plus violents combats ont eu lieu mercredi dans des quartiers
périphériques de Gaza-ville ainsi que dans le nord du territoire
palestinien. Un haut responsable israélien a indiqué que l'armée
«maintient la pression sur le Hamas en avançant plus profondément
dans Gaza-ville et en l'encerclant, tout en poursuivant les
opérations partout dans la bande de Gaza».
Accord du Hamas pour une trêve?
Le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon, qui a entamé en Egypte une tournée régionale pour tenter
d'obtenir l'arrêt des combats, a affirmé qu'il "n'y avait plus de
temps à perdre" pour que cesse la guerre de Gaza. "J'exhorte les
deux parties à s'arrêter maintenant", a-t-il dit à l'issue d'un
entretien avec le président Hosni Moubarak.
Ce dernier multiplie les efforts pour obtenir un arrêt des
combats. Un responsable du Hamas a annoncé mercredi soir avoir
exposé à l'Egypte son point de vue sur le projet de règlement de la
crise de Gaza avancé par le président Moubarak.
Le mouvement islamiste palestinien n'a toutefois pas dit
clairement s'il acceptait le plan de cessez-le-feu du raïs
égyptien, comme l'a affirmé un responsable diplomatique
égyptien.
En visite à Jérusalem, le ministre espagnol des affaires
étrangères Miguel Angel Moratinos a affirmé au même moment qu'un
accord sur un cessez-le-feu était "très proche". Un émissaire
israélien est attendu jeudi au Caire.
Nouvelles roquettes sur Israël
Mercredi, quatorze engins ont été tirés sur le sud d'Israël. Ces
attaques ont fait quatre morts dans la région depuis le début de
l'offensive de Tsahal. Au total, dix militaires et trois civils
israéliens ont été tués depuis le 27 décembre. Sept soldats ont été
blessés mercredi, dont un grièvement.
Par ailleurs, trois roquettes tirées du Liban ont explosé près de
la ville frontalière de Kyriat Shmona, selon la police israélienne.
Cette attaque, la deuxième du genre depuis le 27 décembre, n'a pas
été revendiquée. L'armée israélienne a répliqué en tirant contre la
zone à partir de laquelle ces roquettes avaient été lancées.
afp/ant
Manifestations à Lausanne et à Genève
Entre 300 et 400 personnes se sont
rassemblées mercredi en début de soirée sur la plaine de
Plainpalais, à Genève, pour témoigner leur solidarité avec
Israël.
La manifestation s'est déroulée dans le calme, sous la
surveillance discrète de la police et d'un service de sécurité
privé.
Des dizaines de bougies avaient été allumées et des haut parleurs
diffusaient des chansons en hébreu que reprenaient en choeur la
foule.
Les différents orateurs et oratrices ont dénoncé le Hamas et ont
rappelé qu'Israël n'aspirait qu'à vivre en paix.
A Lausanne, ils étaient environ 750 mercredi à manifester leur
soutien aux habitants de la bande de Gaza.
Le cortège a défilé en criant des slogans tels que «Israël
assassin» ou encore «Nous sommes tous des Palestiniens». «Arrêtez
le massacre», pouvait-on lire sur plusieurs pancartes.
Les manifestants ont défilé au centre-ville. Aucun incident ne
s'est produit, a indiqué la police.
Jakob Kellenberger "choqué"
Le temps presse, déclarent chaque jour les humanitaires qui parlent de «catastrophe» dans le minuscule territoire palestinien. Un million d'habitants vivent sans électricité, 750'000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours, selon l'ONU.
En visite dans la région, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Jakob Kellenberger s'est dit «choqué» mercredi par ce qu'il a vu la veille dans le principal hôpital de Gaza. «Cela heurte», a-t-il déclaré, très ému, lors d'une conférence de presse.
S'exprimant sur les ondes de la Radio Suisse romande, le Suisse a également fait allusion aux devoirs du Hamas. «La partie attaquée a également des responsabilités. Elle doit aussi séparer les civils des militaires».
Qualifiant la situation humanitaire de "dramatique", Jakob Kellenberger a cependant tenu à souligner qu'il n'y a "pas de pénuries de médicaments" dans les hôpitaux de la bande de Gaza.
Interrogé sur l'utilisation présumée par l'armée israélienne d'obus au phosphore blanc, le président du CICR a indiqué n'avoir "pas de preuves" sur l'utilisation de telles armes.
Jakob Kellenberger s'est également rendu à Sdérot, au sud d'Israël, régulièrement touchée par les roquettes palestiniennes tirée de la bande de Gaza.