Sur une position des Forces démocratiques syriennes (FDS), près de Baghouz, une équipe de l'AFP a vu passer le convoi escorté par l'alliance arabo-kurde à sa sortie de ce village où l'EI est retranché dans une petite poche d'un demi-kilomètre carré.
Après en avoir compté une trentaine, l'AFP a vu affluer environ dix camions de plus.
A bord de ces véhicules, se trouvent des femmes en niqab noir, certaines transportant un sac à dos, qui se retiennent aux parois du camion. Il y a aussi des enfants aux vêtements sales et couverts de poussière qui dévorent parfois un bout de pain, et des hommes au visage masqué. Pas un mot, pas un cri, pas une plainte n'émane de ces camions.
Dans l'attente de l'assaut final
A Baghouz, les combattants de l'EI ne tiennent plus que quelques pâtés de maisons, où ils sont retranchés dans des tunnels, au milieu d'un océan de mines.
Mais il y a toujours dans le village des civils, principalement des femmes et des enfants de djihadistes, que les combattants kurdes et arabes des FDS, soutenus par la coalition internationale emmenée par Washington, cherchent à faire sortir.
"Nous attendons la fin des évacuations de civils pour donner l'assaut", a indiqué un porte-parole des FDS, qui espère que ces sorties se termineraient "aujourd'hui ou demain", alors que quelques "milliers" de personnes pourraient encore se trouver à Baghouz.
Majorité d'étrangers
Mercredi déjà, près de 3000 personnes étaient sorties de la poche de l'EI. Elles ont été transportées vers une zone où les FDS les soumettent à des fouilles et des interrogatoires poussés, afin d'identifier les djihadistes potentiels.
La "majorité" d'entre eux étaient des étrangers, a souligné le porte-parole. "Principalement des Irakiens, des nationalités issues de l'ex-bloc soviétique, en plus d'Occidentaux", a-t-il précisé.
Depuis début décembre, près de 44'000 personnes, principalement des familles de djihadistes, ont fui le secteur, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
afp/kkub