Le plan a rallié les suffrages de 244 représentants, tandis que
188 votaient contre. Tous les élus républicains présents ont voté
contre ce texte, auxquels ils reprochent de prévoir trop de
dépenses et trop peu d'allègements fiscaux. Seuls onze démocrates
ont refusé de soutenir le projet de loi.
La chambre a également rejeté un projet de plan de relance
alternatif proposé par les républicains. Les élus conservateurs
souhaitaient plus d'allégements fiscaux et moins de dépenses
publiques.
Obama veut aller vite
Après le vote, le président Barack Obama a appelé le Sénat à se
prononcer rapidement en faveur du projet qui vise à créer ou
sauvegarder trois à quatre millions d'emplois. «Le plan va à
présent au Sénat, et j'espère que nous pourrons continuer à
renforcer ce plan avant qu'il n'arrive sur mon bureau», a-t-il
dit.
Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a indiqué
qu'il allait faire en sorte que l'examen de la version du plan de
relance élaborée par les sénateurs puisse commencer lundi, afin de
procéder à son adoption «le plus rapidement possible». Dans cette
version, le plan s'élève à 887 milliards de dollars.
Harry Reid souhaite que la chambre haute boucle l'adoption du plan
de relance d'ici la fin de la semaine prochaine, de telle sorte que
les sénateurs puissent entamer des négociations avec la chambre des
représentants pour surmonter les différends et s'accorder sur un
texte définitif qui pourrait être transmis à Barack Obama avant que
le Congrès ne prenne des vacances à la mi-février.
Main tendue aux républicains
Le refus des républicains de se rallier au texte laisse présager
d'un climat politique plutôt tendu à Washington alors que le
calendrier législatif s'annonce chargé.
Barack Obama avait, avant même son investiture la semaine passée,
payé de sa personne, en se rendant au Capitole pour rallier le plus
grand nombre possible de républicains au plan élaboré par les
démocrates. Mardi, il avait passé plusieurs heures avec les
républicains au Congrès.
Le président et les siens sont en outre intervenus auprès des
démocrates pour qu'ils renoncent à certaines dispositions que les
républicains qualifiaient d'argent mal employé. Ils se sont dits
ouverts à la contribution des républicains. Mais la présidente de
la Chambre, Nancy Pelosi, avait rejeté mardi tout «compromis» avec
les républicains.
afp/ant
Allègements fiscaux et grands chantiers publics
Le «Plan de relance et de réinvestissement américain de 2009» a été élaboré par les démocrates du Congrès en collaboration avec l'équipe économique de la Maison Blanche.
Il est constitué pour environ 275 milliards d'allègements fiscaux devant inciter à la consommation et à l'investissement, et, pour le reste, de dépenses dans des chantiers publics, des aides aux gouvernements locaux ou des mesures sociales.
Un parflum de protectionnisme
La chambre américaine des représentants a également approuvé mercredi une clause sur l'acier, dans le cadre du plan de relance destiné à tirer l'économie des Etats-Unis hors de la récession.
Ce texte est controversé car jugé «protectionniste».
Cette clause prévoit que les projets de travaux publics financés par le plan de relance ne recourent qu'à du fer et de l'acier produits aux Etats-Unis.
Les chefs de la majorité à la chambre des représentants ont maintenu en l'état la formulation de cette clause malgré les vives objections de la chambre de commerce américaine et d'autres milieux d'affaires, selon lesquels cela risque de donner un mauvais exemple à d'autres pays.