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Maduro sous pression après des heurts aux frontières vénézuéliennes

Les États-Unis font monter la pression sur le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui bloque toujours l'entrée de l'aide humanitaire.
Les États-Unis font monter la pression sur le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui bloque toujours l'entrée de l'aide humanitaire. / 12h45 / 2 min. / le 24 février 2019
La pression internationale est montée d'un cran samedi contre le régime du président vénézuélien Nicolas Maduro, après une journée de violences aux frontières du pays qui ont fait deux morts et plus de 300 blessés.

Les Etats-Unis ont annoncé vouloir "passer aux actes" pour soutenir l'opposant Juan Guaido. "Maintenant, le temps est venu d'agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré", a tweeté le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.

Il a qualifié de "brutes" les forces vénézuéliennes qui ont durement réprimé des manifestations, faisant deux morts, selon une ONG, et plus de 300 blessés, dont des Colombiens, selon le gouvernement de Bogota et différentes sources.

Affrontements

Les troubles ont éclaté aux frontières avec la Colombie et le Brésil, où les manifestants exigeaient l'entrée dans le pays de convois d'aide humanitaire. Plusieurs postes-frontières sont bloqués par l'armée fidèle à Nicolas Maduro, lequel refuse l'aide en dénonçant une tentative déguisée d'intervention américaine.

"Ils ont tiré des gaz lacrymogènes, beaucoup. On ne pouvait pas respirer. On perdait des forces. Alors que l'on essayait de retrouver notre souffle, ils nous ont tiré dessus", a raconté un militant blessé au cours d'affrontements sur un pont entre le Venezuela et la Colombie, bloqué par la garde nationale bolivarienne.

Par ailleurs, deux camions et leur cargaison de médicaments ont été incendiés peu après être entrés au Venezuela depuis la Colombie, selon les autorités colombiennes, qui ont alors ordonné le retour des autres véhicules.

Date-butoir

L'opposant Juan Guaido, 35 ans, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, avait fixé la journée de samedi comme date-butoir pour la livraison de l'aide humanitaire stockée aux portes du pays.

Il était passé vendredi en Colombie malgré une interdiction de sortie du Venezuela. Il a assuré que l'armée, pilier du régime chaviste, avait "participé" à sa sortie du pays.

La déclaration de Juan Guaido
La déclaration de Juan Guaido / L'actu en vidéo / 41 sec. / le 23 février 2019

ats/gma

>> Voir le déclaration de Juan Guaido:

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L'UE condamne les violences

L'Union européenne a condamné dimanche les actes de violence et le recours à des groupes armés par le régime au pouvoir au Venezuela pour empêcher l'entrée de l'aide humanitaire.

"Nous rejetons l'utilisation de groupes armés irréguliers pour intimider les civils et les législateurs qui se sont mobilisés pour distribuer de l'aide", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans une déclaration au nom des 28 états membres de l'UE.

Celle-ci a en outre annoncé que l'Union européenne était prête à augmenter son aide humanitaire et au développement au Venezuela pour alléger les souffrances des plus vulnérables.