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Trêve à Gaza: Israël et le Hamas dos à dos

Le no2 du Hamas avait déjà parlé d'une trêve d'un an il y a deux semaines.
Par la voix de son no2, le Hamas propose un cessez-le-feu d'un an.
Alors que l'offensive israélienne entrait vendredi dans sa 21ème journée, le Hamas a proposé un cessez-le-feu d'un an renouvelable à Israël. L'Etat hébreu a posé des conditions à l'acceptation de cette trêve, des conditions rejetées par le mouvement islamiste.

L'armée israélienne poursuivait son offensive contre la bande de
Gaza vendredi, pour la 21ème journée consécutive, sur fond de
recrudescence des efforts diplomatiques, notamment égyptiens, en
vue d'une sortie de crise.

Le Hamas a ainsi proposé un cessez-le-feu, renouvelable, d'un an
avec Israël en échange d'un retrait des troupes israéliennes de
Gaza et de la suspension du blocus imposé au territoire, a annoncé
vendredi un haut responsable du mouvement islamiste
palestinien.

Israël pose ses conditions

Numéro deux du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk,
établi à Damas, a indiqué que son mouvement avait fait cette offre
aux autorités égyptiennes, qui jouent le rôle d'intermédiaire, lors
d'une rencontre au Caire. Israël a demandé vendredi la modification
de plusieurs points de la proposition de cessez-le-feu formulée par
le Hamas.



L'Etat hébreu estime notamment que sa durée et la gestion des
passages à la frontière doivent être modifiés. Amos Gilad, un haut
responsable israélien de la Défense, est retourné au Caire vendredi
pour présenter le point de vue d'Israël aux médiateurs égyptiens,
ont affirmé des sources israéliennes et occidentales. Israël et le
Hamas refusent de négocier directement.



Peu après, à l'ouverture à Doha d'une réunion arabe consacrée à
l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, le chef en exil du
Hamas a affirmé que le mouvement islamiste n'accepterait pas les
conditions d'Israël. Khaled Mechaal, basé à Damas, a en outre
appelé les pays arabes et islamiques à "geler" les relations avec
l'Etat hébreu.

Offensive intensifiée

L'aviation israélienne a mené une
quarantaine de raids aériens sur la bande de Gaza durant la nuit, a
annoncé vendredi un porte-parole. Jeudi, l'armée avait intensifié
ses attaques tuant un dirigeant de premier plan du Hamas, Saïd
Siam. Les bombardements israéliens ont également touché un complexe
de l'ONU, un bâtiment de presse et un hôpital. Au moins 50
Palestiniens ont été tués dans ces raids.



Des secouristes ont par ailleurs récupéré vendredi 23 corps sous
les décombres dans un quartier de Gaza dévasté la veille par des
violents combats entre l'armée israélienne et des combattants
palestiniens, ont indiqué des sources médicales
palestiniennes.



Parallèlement, les tirs de roquettes depuis Gaza ont continué: 25
engins sont tombés sur le sud d'Israël, faisant cinq blessés, dont
un grave, selon les services de secours et l'armée. L'armée
israélienne n'a toutefois signalé aucun tir de roquette
palestinienne durant la nuit.



afp/dk

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ONU bombardée: vives condamnations

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a suspendu ses opérations après la destruction par Israël de plusieurs entrepôts dans un incendie, dans lesquels des dizaines de tonnes d'aide humanitaire ont brûlé, selon son porte-parole Adnane Abou Hasna.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "scandalisé" par le bombardement. Ehud Olmert a affirmé, en le recevant, qu'Israël avait riposté à des tirs en provenance du complexe des Nations Unies.

"Profondément préoccupée" par la situation humanitaire "affreuse" à Gaza, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné aux dirigeants israéliens après le bombardement.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé leur "grave préoccupation" et la présidence tchèque de l'Union européenne a jugé les frappes "simplement inacceptables".

La Grande-Bretagne et la France les ont également condamnées, et Israël a été copieusement critiqué et accusé de violer le droit international à l'Assemblée générale des Nations Unies.

Lourd bilan après 21 jours de guerre

Depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza le 27 décembre, au moins 1133 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes, et plus de 5130 blessés, selon les services d'urgence à Gaza.

Selon le Centre palestinien des droits de l'Homme à Gaza, 65% des morts sont des civils.

Durant cette période, 10 militaires et trois civils israéliens ont péri.