Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères israéliennes, a
confirmé qu'une
décision serait prise samedi.
«Le cabinet de sécurité doit voter en faveur d'un cessez-le-feu
unilatéral samedi à la suite de la signature d'un accord à
Washington et des progrès significatifs réalisés au Caire», a
affirmé vendredi un responsable sous le couvert de
l'anonymat.
«Les forces israéliennes resteront à Gaza», a ajouté le
responsable, sans préciser la durée de cette présence. Selon cette
source, Israël considère que le Hamas s'abstiendra de toute
attaque. Mais, «s'ils décident d'ouvrir le feu, nous n'hésiterons
pas à répondre et poursuivre notre offensive».
Le responsable israélien a précisé que le Premier ministre
israélien Ehud Olmert «est satisfait des résultats des pourparlers
au Caire. Israël aurait obtenu une réponse ferme sur la fin des
tirs de roquettes et un accord sur une coordination entre Israël et
l'Egypte sur l'ouverture des points de passage» entre l'Etat hébreu
et la bande de Gaza.
Accord avec les USA
Ces déclarations interviennent alors que le principal
négociateur israélien, Amos Gilad, s'est rendu vendredi au Caire.
Il y a rencontré, pour la deuxième fois en 48 heures, le chef des
services secrets égyptiens, Omar Souleimane, l'homme-clé des
contacts indirects entre Israël et le mouvement islamiste
Hamas.
Dans le même temps, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza
Rice a signé à Washington avec son homologue israélienne Tzipi
Livni un accord bilatéral destiné à lutter contre la contrebande
d'armes vers la bande de Gaza.
Divisions arabes
A Doha s'est tenue une
réunion arabe consacrée au conflit. Ce sommet était boudé par
l'Arabie saoudite et l'Egypte, les deux poids lourds du monde
arabe, ainsi que par le président palestinien Mahmoud Abbas,
illustrant les profondes divisions interarabes.
Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, y a déclaré que son
mouvement n'accepterait pas les conditions d'Israël pour un
cessez-le-feu à Gaza. Il a de nouveau énuméré les exigences du
Hamas, réclamant «l'arrêt de l'agression (...), le retrait de Gaza,
la levée du blocus et l'ouverture de tous les points de passages,
notamment celui de Rafah».
Le président syrien Bachar al-Assad a appelé les pays arabes ayant
des relations diplomatiques avec Israël à rompre tout contact avec
l'Etat hébreu. Dans la foulée du sommet, la Mauritanie et le Qatar
ont décidé de suspendre leurs relations avec Israël.
agences/lan/dk
Accalmie sur le terrain
Sur le terrain, les combats ont baissé d'intensité au 21e jour de l'offensive israélienne.
A Jabaliya, une Palestinienne de 65 ans et ses deux petits enfants âgés de 2 et 4 ans ont été tués par un obus de char israélien.
Dix autres Palestiniens ont été tués à Gaza dans le bombardement d'une maison où s'étaient rassemblés des membres d'une famille en deuil, ont annoncé des sources médicales palestiniennes.
Tsahal n'a en revanche toujours pas pu faire cesser les tirs de roquettes palestiniens: treize engins sont tombés dans le sud d'Israël vendredi, faisant quatre blessés légers, selon les services de secours.
Lourd bilan après 3 semaines de guerre
Depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza le 27 décembre, au moins 1154 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes, et plus de 5160 blessés, selon les services d'urgence à Gaza.
Selon le Centre palestinien des droits de l'Homme à Gaza, 65% des morts sont des civils.
Durant cette période, 10 militaires et trois civils israéliens ont péri.