Le "cher leader" nord-coréen a émis une "directive, vers le 8
janvier, dans laquelle il désigne Jong-un comme son successeur à la
tête du Parti des Travailleurs", selon Yonhap, qui cite des
"sources bien informées des services de renseignement".
Jong-un, qui a passé une partie de sa jeunesse en Suisse, où il
a suivi l'enseignement d'une école internationale, n'était pas cité
par les analystes pour succéder à son père. Son frère aîné
Jong-nam, âgé de 37 ans, faisait jusqu'à maintenant figure de
favori.
Attendre les élections
Les avis étaient cependant partagés sur les chances respectives
des trois fils Kim. Certains analystes citaient comme favori
Jong-chul, le deuxième fils, âgé de 27 ans, jugeant que son aîné
Jong-nam, fils "illégitime", n'avait aucune chance.
Pour Jeung Young-tae, de l'Institut coréen pour l'Unification
nationale, il faudra suivre de près les élections en mars, lors
desquelles la Corée du Nord doit élire un nouveau Parlement, pour
voir si le troisième fils de Kim Jong-il entre à la puissante
Commission nationale de la Défense.
"Si c'est le cas, on peut dire sans risque que la Corée du Nord a
commencé à préparer l'arrivée de Jong-un pour être apparemment le
successeur de son père", a-t-il affirmé.
agences/dk
La santé chancelante de Kim Jong-il
La question de la succession de Kim Jong-il se pose avec acuité alors que son état de santé fait l'objet de spéculations.
Selon des responsables sud-coréens et américains, le numéro un nord-coréen a été victime d'une attaque mi-août, mais a depuis récupéré et détient toujours le pouvoir à Pyongyang.
Au pouvoir officiellement depuis 1997, soit trois ans après la mort de son père (1994), Kim Jong-il n'a de fait jamais indiqué qui de ses trois fils, ou des hauts dirigeants nord-coréens, pourrait être à même de reprendre le flambeau.