En ce premier jour de semaine en Algérie, la mobilisation est faible comparée aux manifestations massives de vendredi, où des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue, notamment dans la capitale. Les manifestations, répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux, y sont pourtant strictement interdites.
Néanmoins, le cortège, constitué initialement d'une cinquantaine de personnes, ne cessait de gonfler dimanche à la mi-journée, selon une journaliste de l'AFP. Quelques centaines de personnes ont ensuite été bloquées par la police sur une des principales rues du centre d'Alger, d'après la même source.
Au pouvoir depuis 1999
"Algérie libre et démocratique!", "Non au 5e mandat!", scandent les manifestants, que la police tente de disperser à coups de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été interpellées.
Les manifestants s'opposent à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, qui a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril. Le chef d'Etat est au pouvoir depuis 1999.
ats/gma
Contrôles médicaux en Suisse
Abdelaziz Bouteflika doit se rendre dimanche à Genève. Il vient y "effectuer ses contrôles médicaux périodiques", a annoncé jeudi la présidence algérienne.
Le séjour du chef d'Etat sera "court", indique sans autre détail la présidence. Abdelaziz Bouteflika se rend régulièrement à l'étranger pour des "contrôles médicaux périodiques", depuis un AVC dont il a été victime en 2013 et qui l'a cloué dans un fauteuil roulant.
L'AVC a affecté sa mobilité et son élocution. Ses apparitions publiques sont rares. La dernière remonte au 1er novembre dernier. Il ne s'exprime plus en public, suscitant de constantes spéculations sur son état de santé en Algérie.