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Prélude festif à l'investiture de Barack Obama

L'heure était à la fête pour la nouvelle équipe présidentielle à Washington.
L'heure était à la fête pour la nouvelle équipe présidentielle à Washington.
Barack Obama s'est engagé dimanche à prendre à bras le corps les grands dossiers qui marqueront le début de sa présidence, tandis qu'un grand show a réuni une foule compacte à Washington en prélude à son investiture mardi.

Récession, fermeture de Guantanamo, retrait des troupes d'Irak,
renforts en Afghanistan et bien sûr crise au Proche-Orient. Celui
qui sera investi mardi 44e président américain, a savouré le début
des festivités menant à son investiture, avant d'entamer son mandat
au coeur de l'une des pires crises économiques de l'histoire des
Etats-Unis.

Foule immense

Vêtu d'un manteau noir, Barack Obama est apparu souriant en haut
des marches du Lincoln Memorial, transformé en scène de concert
rock, accompagné de son épouse Michelle, habillée d'un élégant
manteau crème. Face à eux, une foule immense et compacte occupait
le Mall, la vaste pelouse qui s'étend au pied du Capitole, le siège
du Parlement où Barack Obama prêtera serment mardi.



La voix de Bruce Springsteen s'est d'abord élevée au-dessus du
Memorial, à l'endroit même où Martin Luther King, le leader noir
assassiné, a prononcé en 1963 son fameux discours "I have a dream"
("Je fais un rêve") sur l'union des races.

Le show...

Le "show" s'est poursuivi, alternant
chansons et lectures de textes historiques, avec une pléiade de
stars: U2, Jon Bon Jovi, Mary J. Blige, Beyonce, Shakira...
L'acteur Tom Hawks a repris l'un des aphorismes célèbres d'Abraham
Lincoln, le fossoyeur de l'esclavage dont la statue immense
dominait la scène: "De même que je refuse d'être un esclave, je
refuse d'être un maître. Telle est mon idée de la
démocratie".



Moment fort de la fête: la reprise de l'hymne pacifiste de Bob
Marley "One love" par un trio d'exception, réunissant la légende du
funk Herbie Hancock, la chanteuse rock Sheryl Crow et le fondateur
du groupe Black Eyed Peas, Will.I.Am.

...avant les choses sérieuses

Mais dès que les lumières des derniers bals s'éteindront mardi
soir, la capitale américaine redeviendra plus studieuse avec une
nouvelle administration qui a promis de se mettre immédiatement au
travail. "En premier lieu, il (Barack Obama) va rencontrer son
équipe de conseillers économiques pour voir où nous en sommes pour
le plan de relance et de réinvestissement", a indiqué le futur
porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs sur la chaîne de
télévision Fox.



Il faut agir "le plus vite possible", a-t-il dit. Robert Gibbs a
confirmé que le futur président allait faire une annonce sur la
fermeture du camp de Guantanamo, où des centaines d'hommes arrêtés
dans le cadre de la guerre contre le terrorisme ont été détenus
depuis 2002.



afp/cab

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Barack Obama inspire confiance

En dépit ou à cause des difficultés économiques, Barack Obama bat des records de confiance et d'optimisme auprès des Américains par rapport à ses prédécesseurs, selon des sondages publiés dimanche, à deux jours de l'investiture du 44e président américain.

Selon un sondage publié par le New York Times, 79% des Américains se disent "optimistes pour les quatre années qui viennent avec Barack Obama en tant que président", un pourcentage qui pulvérise ceux obtenus par ses cinq prédécesseurs à leur arrivée à la Maison Blanche.

D'après le quotidien new-yorkais, seuls 64% des Américains se disaient optimistes à l'époque de l'investiture de George W.Bush en 2001, 70% pour Bill Clinton en 1993, 68% pour George Bush père en 1989, 69% pour Ronald Reagan en 1981 et 70% pour Jimmy Carter en 1977.

Le journal avait publié vendredi un autre sondage montrant que seuls 22% des Américains portent un jugement positif sur la présidence de George W.Bush, là encore un record pour une fin de mandat (68% pour Reagan comme pour Clinton, 54% pour Bush père et 44% pour Carter).

Les Américains semblaient toutefois réalistes quant à la capacité de leur futur président d'arranger les choses: seuls 17% pensent qu'il pourra améliorer la situation économique durant la première année de son mandat (17% pensent que ses quatre années n'y suffiront pas et 7% qu'il n'y parviendra pas du tout).