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Gaz: sommet pour résoudre la crise à Moscou

Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine ont reçu Ioulia Timochenko à Moscou.
Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine ont reçu Ioulia Timochenko à Moscou.
Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré samedi à Moscou qu'il voulait que les livraisons de gaz à l'Europe via l'Ukraine reprennent «dans les tout prochains jours». D'intenses pourparlers à Moscou n'ont toutefois pas permis de percée.

La présidence tchèque de l'Union européenne (UE) s'est dite
samedi «pas satisfaite» après les discussions de Moscou. «Nous nous
attendions à ce que la Russie et l'Ukraine annoncent qu'elles
avaient trouvé un accord sur la reprise des livraisons de gaz russe
à l'UE via l'Ukraine. Cela n'a pas été le cas», a commenté le
ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce Martin Riman.

Point positif

Il a toutefois qualifié de «développement positif» le fait que
les deux parties se sont assises à une table pour négocier. Les
discussions entre les deux pays devaient se poursuivre en
soirée.



Un intense ballet diplomatique a eu lieu samedi dans la capitale
russe pour tenter de mettre un terme à la «guerre du gaz» que subit
l'Europe depuis deux semaines. Parallèlement à une conférence
internationale au Kremlin, à laquelle participaient Martin Riman et
le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs, le Premier
ministre Vladimir Poutine s'est entretenu en tête-à-tête avec son
homologue ukrainienne Ioulia Timochenko. Ils devaient à nouveau se
voir dans la soirée.

Questions ouvertes

Cette rencontre doit examiner «la possibilité de créer un
mécanisme international propre à empêcher que de telles situations
ne se reproduisent et qui assurera le transit» du gaz, a expliqué
samedi le chef de l'Etat russe. «Bien sûr, il y aura diverses
questions, dont celle de savoir qui est coupable de cela (la crise,
ndlr) et qui paiera pour les pertes occasionnées, mais, dans le
contexte de cette réunion, ce ne sont pas les principales
questions», a souligné Dmitri Medvedev.



«Notre objectif primordial est de reprendre le transit du gaz
russe vers l'Europe. L'Ukraine en a besoin parce que notre image de
pays de transit est ternie et il existe une menace de destruction
de notre système de gazoducs si le transit ne reprend pas», a pour
sa part expliqué Ioulia Timochenko, quelques heures avant son
départ pour Moscou.



ats/cab

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L'Europe fait le forcing

De leur côté, les 3 principales compagnies européennes de gaz ont élaboré et envoyé samedi au géant russe Gazprom une proposition de "solution temporaire" pour un retour immédiat en Europe du gaz russe.

Cette initiative avait été initiée par Vladimir Poutine vendredi à Berlin. Le Premier ministre russe avait proposé que les principaux clients de Gazprom l'italien ENI, l'allemand E.ON Ruhrgas et le français GDF Suez - créent un consortium international chargé de supporter temporairement le coût du transit du gaz russe vers l'Europe.

Exaspérée par le conflit sur le gaz, la Commission européenne avait jugé que les négociations de ces derniers jours à Berlin, avec Vladimir Poutine, à Kiev, où un mini-sommet est-européen s'est déroulé vendredi, et à Moscou samedi constituaient la «dernière chance» pour la Russie et l'Ukraine de prouver leur volonté de régler la crise avant que l'Europe ne réexamine ses relations avec ces pays.

Les participants au mini-sommet

D'après une liste fournie par les Russes, le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs, le président arménien Serge Sarkissian, les Premiers ministres bélarusse Sergueï Sidorski, kazakh Karim Massimov, moldave Zinaïda Grecianii et serbe Mirko Cvetkovic étaient présents au Kremlin. La Turquie est également représentée.