Modifié

Israël sur le point d'annoncer une trêve

Ehud Olmert devrait annoncer une trêve après la réunion de son cabinet.
Ehud Olmert devrait annoncer une trêve après la réunion de son cabinet.
Israël était samedi sur le point d'annoncer un cessez-le-feu unilatéral à Gaza, après trois semaines d'une campagne militaire qui a fait 1200 morts. Le Hamas, qui exige un retrait israélien du territoire, a cependant promis de poursuivre les combats.

Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir vers 18h30
suisses pour voter une décision de cessez-le-feu unilatéral après
22 jours d'opérations militaires. Vers 21h00 (suisses), le Premier
ministre Ehud Olmert et son ministre de la Défense Ehud Barak
devaient donner une conférence de presse.

«Droit de riposter»

«Les forces israéliennes resteront à Gaza après» le cessez-le
feu, a souligné un responsable de l'Etat hébreu, soulignant
qu'Israël se réservait le droit de riposter à toute attaque du
Hamas. «Il n'y a pas d'accord avec le Hamas et il est évident que
si le Hamas ouvre le feu sur des soldats israéliens ou que les tirs
de roquettes sur Israël se poursuivent, Israël se réserve le droit
d'agir», a ajouté le responsable.



Israël a décidé le cessez-le-feu après avoir reçu des assurances
américaines sur un arrêt de la contrebande d'armes depuis l'Egypte
vers la bande de Gaza. La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a
signé vendredi avec son homologue israélienne Tzipi Livni un accord
bilatéral à cette fin.



Israël a souvent reproché à l'Egypte de ne pas en faire assez pour
lutter contre les tunnels creusés sous les 14 kilomètres de la
ligne de Philadelphie, qui marque la frontière entre le Sinaï
égyptien et la bande de Gaza. Ces tunnels ont été l'une des
principales cibles de l'opération israélienne.



Selon les médias israéliens, Ehud Olmert pourrait se rendre en
Egypte dimanche pour la signature d'un accord permettant la mise en
place du mécanisme de surveillance international de la frontière
entre Gaza et l'Egypte.

Intervention internationale?

Dans ce contexte, l'Allemagne, la France
et le Royaume-Uni se sont dits prêts à contribuer à la lutte contre
la contrebande d'armes vers la bande de Gaza. Ils l'ont fait savoir
dans une lettre commune envoyée samedi aux dirigeants israélien et
égyptien. Les trois pays enverraient des navires de guerre pour
surveiller les côtes de Gaza.



L'annonce israélienne de cessez-le-feu a été critiquée par le
Hamas. «Ce cessez-le-feu unilatéral ne prévoit pas de retrait»
israélien et «tant que (l'armée) restera à Gaza la résistance et la
confrontation se poursuivront», a averti Oussama Hamdane, un chef
du mouvement islamiste. Un cessez-le-feu unilatéral «est une
tentative de contourner le plan égyptien», a-t-il affirmé. Le Hamas
exige un cessez-le-feu de la part d'Israël, mais aussi le retrait
des troupes israéliennes, la levée du blocus et l'ouverture de
l'ensemble points de passage du territoire.



agences/cab

Publié Modifié

Attaques sporadiques

Sur le terrain, les attaques israéliennes se sont poursuivies de manière sporadique samedi, faisant une dizaine de morts palestiniens.

Parmi eux figurent une femme et un enfant tués dans un bombardement alors qu'ils étaient réfugiés dans une école de l'ONU à Beit Lahya.

Il s'agit de la quatrième école de l'ONU bombardée depuis le début du conflit le 27 décembre.

Par ailleurs, des Palestiniens ont tiré 11 roquettes et quatre obus de mortiers en direction d'Israël, sans faire de blessé, selon une source policière israélienne.

Plus de 1200 Palestiniens ont été tués dans cette opération et plus de 5300 blessés. D'après le Centre palestinien des droits de l'Homme à Gaza, 65% des morts sont des civils.

Côté israélien, 10 militaires et trois civils ont péri durant la même période.