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Après Israël, le Hamas annonce une trêve

Des dégâts semblables à ceux d'un tremblement de terre (ONU).
Les Palestiniens ont pu profiter d'un calme précaire à Gaza dimanche.
L'armée israélienne a entamé dimanche un retrait progressif de la bande de Gaza. Quelques heures plus tôt, le Hamas avait annoncé une cessation des hostilités, alors que l'Etat hébreu avait proclamé un cessez-le-feu unilatéral samedi soir.

Le mouvement islamiste a donné une semaine à Israël pour quitter
entièrement la bande de Gaza. Aucun combat ni bombardement n'a eu
lieu dimanche, hormis des accrochages tôt dans la matinée, après
des tirs de roquettes palestiniennes. Au total une vingtaine
d'engins ont été tirés par le Hamas et deux Palestiniens ont été
tués par l'armée israélienne.

Des chars se retirent

Les chars ont quitté leur principale position dans l'ex-colonie
de Netzarim, au sud de la ville de Gaza, ouvrant pour la première
fois depuis le 3 janvier la route entre le sud et le nord du
territoire, selon des témoins. Les troupes ont également quitté des
positions autour de Jabaliya et Beit Lahya (nord).



Les chars se sont toutefois redéployés aux frontières, côté
palestinien, conformément aux annonces d'Israël qui a décidé de
maintenir une partie de ses unités afin de faire face à
d'éventuelles attaques.



Israël veut sortir de la bande de Gaza "le plus vite possible", a
déclaré dimanche soir le Premier ministre israélien. Israël a
l'intention de sortir "dès que la sécurité des populations du sud
du pays sera assurée", a déclaré Ehud Olmert en présence de 6 chefs
d'Etat européens venus de Charm el-Cheikh (Egypte) après un sommet
avec le président Hosni Moubarak (voir ci-contre)
. Ehud Olmert a toutefois qualifié le cessez-le-feu de
"fragile".

Un lourd bilan

Les services de secours palestiniens
ont sillonné toute la journée les ruines à Beit Lahya et Jabaliya,
découvrant une centaine de corps qui n'avaient pas pu être
récupérés en raison des combats.



En trois semaines d'offensive, au moins 1300 Palestiniens ont été
tués, dont 410 enfants et 108 femmes, et plus de 5300 blessés,
selon un nouveau bilan des services d'urgence de Gaza.



L'armée israélienne a évalué à plus de 500 le nombre de
combattants du Hamas tués. L'aviation a mené 2500 raids tandis que
les combattants palestiniens ont tiré 700 roquettes et obus de
mortier vers le territoire israélien. Côté israélien, 10 militaires
et trois civils ont péri durant la même période.

Quelle efficacité?

L'armée a estimé avoir détruit la moitié des tunnels construits
par les Palestiniens entre l'Egypte et la bande de Gaza - entre 300
et 500 selon les militaires - afin de s'approvisionner
clandestinement en armement et en roquettes.



Mais le chef du Shin Beth, la sécurité intérieure, a estimé «qu'en
dépit des coups sévères portés aux infrastructures du Hamas,
certains souterrains servant à la contrebande d'armes n'ont pas été
endommagés». Selon lui, le Hamas peut reconstituer ce réseau «en
quelques mois».



agences/ant/cab

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Sommet à Charm el-Cheikh

Le président égyptien Hosni Moubarak a appelé dimanche à l'issue d'un sommet restreint à Charm el-Cheikh à un "soutien international" au plan de l'Egypte pour la fin durable des violences dans la bande de Gaza.

Le président Moubarak a ajouté que l'Egypte accueillerait une autre rencontre internationale, à une date non-précisée, pour "rassembler les ressources nécessaires à la reconstruction de Gaza".

Ce sommet international de dirigeants arabes et six européens pour consolider le cessez-le-feu était co-présidée par Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy.

Les dirigeants du Royaume Uni, de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie, de la Turquie et de la Jordanie ont tous ont apporté leur soutien au plan égyptien.

Les six dirigeants européens ont rencontré le Premier ministre israélien Ehud Olmert en soirée.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, participaient également à ce sommet.