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Bande de Gaza: lent retour à la normale

Plus de 4000 maisons ont été détruites dans la bande de Gaza.
Plus de 4000 maisons ont été détruites dans la bande de Gaza.
Alors que l'armée israélienne se retire progressivement de la bande de Gaza après une offensive qui a fait au moins 1300 morts palestiniens, des policiers du Hamas se sont déployés lundi dans les rues dévastées par 22 jours d'attaques.

Dans les rue de Gaza, de nombreux commerces ont rouvert. Des
employés de la municipalité ramassaient les ordures et les gravats
des bâtiments détruits dans les attaques israéliennes.

Des rues dévastées

Des députés du Hamas, emmenés par le chef de son groupe
parlementaire Moushir Al-Masri, ont inspecté des quartiers dévastés
par les frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza,
allant à la rencontre de propriétaires de maisons détruites ou
endommagées.



"Ces destructions montrent que la bataille était dirigée contre le
peuple palestinien. Ils veulent une terre sans peuple pour prendre
le contrôle de la bande de Gaza", a déclaré lors de la tournée l'un
des députés, Fathi Hammad. "Nous proclamons la victoire contre
l'ennemi sioniste", a-t-il ajouté, debout devant les ruines d'une
maison détruite.



Selon le Bureau palestinien des statistiques, 4100 habitations ont
été totalement détruites et 17'000 autres endommagées. Par
ailleurs, douze corps ont été retirés des décombres lundi.



Des centaines de Palestiniens ont profité du cessez-le-feu
proclamé séparément par Israël puis par le Hamas pour se ruer dans
les banques, qui ont rouvert après 22 jours de fermeture. "La peur
pour nos enfants nous a empêchés de dormir pendant la guerre.
Qu'est-ce que le Hamas et toutes ces organisations nous ont apporté
à part la destruction? Elle est où cette victoire dont ils
parlent?", s'est interrogé Karim Abou Chariah, en faisant la queue
devant un guichet.



Dimanche, les chars israéliens se sont redéployés aux frontières,
côté palestinien, afin de faire face à d'éventuelles attaques
palestiniennes. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé
que les troupes sortiraient de Gaza "le plus vite possible, dès que
la sécurité du sud du pays sera assurée".

Le Hamas minimise ses pertes

Le Hamas, dont le Premier ministre Ismaïl
Haniyeh a proclamé dimanche une "victoire historique" contre
Israël, a minimisé les pertes subies lors de l'offensive, se disant
toujours en mesure de tirer des roquettes sur Israël.



Dans sa première apparition depuis le début de la guerre le 27
décembre, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou
Oubeida, a ainsi assuré que son mouvement n'avait perdu que "48
combattants" alors qu'Israël affirme en avoir tué plus de
500.



Il a aussi affirmé que les tentatives d'Israël d'empêcher
l'armement du Hamas, notamment en détruisant les tunnels de
contrebande entre Gaza et l'Egypte, étaient vouées à l'échec.
"Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. Introduire des armes pour la
résistance et les fabriquer est notre mission et nous savons très
bien comment acquérir des armes", a-t-il dit.



Des groupes liés au parti Fatah du président palestinien Mahmoud
Abbas ont pour leur part annoncé la mort de 37 de leurs
combattants, le Jihad islamique 34, les Comités de la résistance
populaire 17 et le Front démocratique de libération de la Palestine
(FDLP) 13.

Aide humanitaire acheminée

Israël dit avoir autorisé lundi le passage de près de 200
camions d'aide humanitaire destinée à Gaza, ainsi que la fourniture
de 400'000 litres de fioul. Cela au lendemain de l'instauration
d'un cessez-le-feu après trois semaines d'une offensive
meurtrière.



"Un convoi de 120 camions doit apporter de l'aide par le terminal
de Kerem Shalom et un autre convoi de 60 à 70 camions à partir du
terminal de Karni", a déclaré le commandant Peter Lerner, un
porte-parole de l'administration militaire. Selon lui, 40'O00
tonnes d'aide humanitaire, consistant en aliments et médicaments,
sont parvenues dans la bande de Gaza après le déclenchement de
l'offensive le 27 décembre.



agences/mej/lan

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Ban Ki-moon à Gaza?

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon prévoit d'effectuer mardi une visite dans le territoire palestinien où plusieurs bâtiments relevant de l'organisation internationale ont été endommagés dans les raids israéliens, a indiqué un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

Aucune confirmation de cette visite, qui serait sans précédent à Gaza pour un dignitaire étranger depuis la violente prise de pouvoir par les islamistes du Hamas en juin 2007, n'a pu être obtenue auprès de l'ONU.

Vers une "entente nationale"

Dimanche, le président égyptien Hosni Moubarak a obtenu à Charm el-Cheikh le soutien de dirigeants arabes et européens à son plan prévoyant la fin totale des violences à Gaza.

Au Koweït, les dirigeants arabes étaient réunis en sommet pour discuter des résultats de l'offensive à Gaza, qui les a divisés, et évoquer la reconstruction du territoire palestinien.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite y a annoncé l'octroi d'un milliard de dollars à cette fin.

Mahmoud Abbas, présent à Koweït, à quant à lui proposé au Hamas qui l'a délogé de Gaza en juin 2007 la formation d'un gouvernement "d'entente nationale" en vue de la tenue d'élections législatives et présidentielle simultanées.