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Etats-Unis: Obama dans les starting-blocks

B.Obama aura fort à faire dès les premiers jours de son mandat.
Barack Obama va devoir gérer de gros dossiers dès mercredi.
Barack Obama s'engage à prendre à bras le corps, dès son investiture, les grands dossiers qui vont marquer le début de sa présidence: récession, fermeture de Guantanamo, retrait des troupes d'Irak, renforts en Afghanistan et bien sûr crise au Proche-Orient.

Celui qui sera investi mardi 44e président américain, devait
savourer dimanche le début des festivités menant à son investiture,
avant d'entamer son mandat au coeur de l'une des pires crises
économiques de l'histoire des Etats-Unis. Des centaines de milliers
de personnes, des Américains mais aussi des touristes étrangers,
ont envahi les rues de Washington pour participer à
l'événement.

Immédiatement au travail

Mais dès que les lumières des derniers bals s'éteindront mardi
soir, la capitale américaine redeviendra plus studieuse avec une
nouvelle administration qui a promis de se mettre immédiatement au
travail.



"En premier lieu, Barack Obama va rencontrer son équipe de
conseillers économiques pour voir où nous en sommes pour le plan de
relance et de réinvestissement", au cours de son premier jour de
travail à la Maison Blanche, a indiqué le futur porte-parole de la
Maison Blanche Robert Gibbs sur la chaîne de télévision Fox.



Concernant le plan de relance économique, qui selon un projet de
loi élaboré par les démocrates du Congrès en conjonction avec
l'équipe d'Obama devrait coûter 825 milliards de dollars en baisses
d'impôts et en investissements, Robert Gibbs a rappelé qu'il
faudrait agir "le plus vite possible" (voir ci-contre).

Plan de relance voté mi-février

De son côté, la présidente démocrate
de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui doit mener les
parlementaires à un vote sur le plan de relance avant la
mi-février, a estimé sur Fox que sa majorité aurait "les voix des
républicains" pour faire adopter le plan.



Parallèlement, Robert Gibbs a confirmé que le futur président
allait faire une annonce sur la fermeture du camp de Guantanamo, où
des centaines d'hommes arrêtés dans le cadre de la guerre contre le
terrorisme ont été détenus depuis 2002. "L'important est que le
message passe dans le monde que Guantanamo va fermer", a dit Nancy
Pelosi dimanche.



En outre, dès mercredi matin, Barack Obama s'occupera d'une autre
urgence en réunissant ses conseillers militaires: les deux guerres
en Irak et en Afghanistan. M. Gibbs a souligné que l'objectif des
discussions sur l'Irak était de respecter la promesse de campagne
de "retirer les troupes, les troupes de combat, de façon
responsable et sûre, sur les 16 prochains mois".

Position sur le conflit à Gaza

Par ailleurs, le nouveau président devrait se prononcer
rapidement sur l'interminable conflit du Moyen-Orient. "Les
événements mondiaux exigent qu'il agisse rapidement et je pense que
vous allez le voir agir rapidement", a déclaré dimanche sur la
chaîne de télévision ABC le futur principal conseiller du président
à la Maison Blanche, David Axelrod. "Chacun de nous espère que
l'arrêt des violences va durer", a-t-il ajouté en parlant du
cessez-le-feu qui vient d'entrer en vigueur dans la bande de
Gaza.



Selon un sondage du Washington Post, 61% des Américains se
disaient confiants à la veille de l'entrée en fonctions de M.
Obama. Le futur président a entamé la journée de dimanche par une
minute de silence sur la tombe du soldat inconnu au cimetière
d'Arlington. il s'est ensuite rendu en famille dans une église
baptiste de Washington.



ap/afp/cht

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Grands moyens pour relancer l'économie

Avant même de poser leurs valises à Washington, les membres de l'administration Obama et du nouveau Congrès américain ont résolu d'affronter la pire crise économique depuis les années 1930 à coups de centaines de milliards de dollars.

Une première mouture de la future "Loi de relance et de réinvestissement américains de 2009", présentée la semaine dernière par les démocrates de la Chambre, fixe l'addition à 825 milliards de dollars.

Cette somme, susceptible de donner le vertige au contribuable, se décompose en un plan massif d'allégements fiscaux (275 milliards) et d'investissements (550 milliards). Il vise à "créer ou sauvegarder" 3 à 4 millions d'emplois.

Les votes sur les dépenses publiques n'ont jamais été populaires: en 1993, les républicains du Sénat avaient torpillé un plan de relance économique de 19,5 milliards de dollars proposé par le président Bill Clinton car ils jugeaient la facture trop élevée. Les républicains de 2009 traînent toujours des pieds, d'autant que le déficit budgétaire devrait déjà atteindre la somme jamais vue de 1200 milliards de dollars pour l'exercice 2008/2009, sans même compter le plan de relance.

Mais l'heure est à la récession, avec un taux de chômage à 7,2%. "Il ne fait pas de doute que la récession actuelle est bien plus grave que toutes celles des dernières décennies", selon des experts.

"Si rien n'est fait et que nous poursuivons sur la même voie, cette récession pourrait persister des années", a averti Barack Obama, transformé vendredi en VRP pour faire la promotion du plan de relance à Bedford Heights (Ohio, nord), à quatre jours de son investiture.