Le bilan humain est controversé: près de 300 islamistes présumés auraient été tués, selon l'entourage du gouvernement indien, et une seule personne selon des villageois pakistanais.
"Aux premières heures aujourd'hui, l'Inde a frappé le plus grand camp d'entraînement de Jaish-e-Mohammed à Balakot. Dans cette opération, un très grand nombre de terroristes, de formateurs, de hauts commandants et de djihadistes entraînés aux attentats suicide de Jaish-e-Mohammed ont été éliminés", a déclaré Vijay Gokhale, un haut responsable de la diplomatie indienne, lors d'une conférence de presse.
Selon les autorités indiennes, Jaish-e-Mohammed (JeM), l'un des groupes armés les plus actifs contre New Delhi dans la rébellion séparatiste au Cachemire, préparait de nouveaux attentats suicide en Inde.
"Danger immédiat"
"Au vu du danger immédiat, une frappe préventive est devenue absolument nécessaire", a dit Vijay Gokhale, indiquant que ce camp était situé en forêt au sommet d'une colline, à l'écart des populations civiles.
Le Pakistan, qui dément la présence du groupe islamiste sur son sol, a minimisé l'opération de mardi et a indiqué que ses avions avaient pourchassé l'aviation indienne. Les autorités ont indiqué qu'elle avait largué "sa charge utile" dans une région boisée sans faire de victime ni de dégâts importants.
agences/gma
Conflit de longue date
L'Inde accuse de longue date le Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations de rebelles islamistes et la rébellion armée au Cachemire indien, ce qu'Islamabad a toujours démenti. Les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud se disputent depuis sept décennies cette région himalayenne.
"L'existence d'infrastructures d'entraînement aussi grandes, capables de former des centaines de djihadistes, n'aurait pu fonctionner sans que les autorités pakistanaises soient au courant", a fustigé mardi le ministre des Affaires étrangères indien.