Le président sortant "est déclaré vainqueur et est réélu", a officialisé le président de l'INEC mercredi à l'aube, sachant que la compilation des résultats avait mis fin au suspense dès mardi soir.
Avec les résultats des 36 Etats du pays ainsi que de la capitale fédérale Abuja, Muhammadu Buhari a gagné en comptant une avance de près de 4 millions de voix par rapport à son principal rival, Atiku Abubakar, du Parti populaire démocratique (PDP), à 56% contre 41%.
Lutte contre la corruption
Muhammadu Buhari s'est adressé à ses partisans dans son QG de campagne mercredi matin en célébrant "une autre victoire de la démocratie nigériane".
"Le nouveau gouvernement va intensifier ses efforts dans la sécurité, la restructuration de l'économie et le combat contre la corruption. Nous allons nous efforcer de renforcer notre unité et notre cohésion afin qu'aucune partie ni aucun groupe ne se sente à la traîne ou laissé pour compte", a déclaré le président.
Mobilisation faible
La mobilisation des électeurs nigérians a été faible lors de ce scrutin, avec un taux de participation d'environ 40%. L'affluence a ainsi reculé dans presque tous les Etats du pays, notamment dans le sud-est.
A Lagos, capitale économique de l'Afrique de l'ouest et réservoir très important de voix avec plus de 6 millions d'électeurs enregistrés, le niveau de participation ne dépassait pas les 20%.
afp/ther/nk
Réélection contestée par l'opposition
Le principal parti d'opposition nigérian a demandé l'arrêt immédiat du décomptage des résultats de l'élection présidentielle, dont la victoire était quasiment assurée pour le président sortant Muhammadu Buhari mardi soir
"Nous, le PDP, demandons l'arrêt immédiat du comptage des résultats" a indiqué un porte-parole du PDP, arguant des fraudes massives du parti au pouvoir, notamment dans la configuration des lecteurs électroniques des cartes électorales.
L'opposition assure que près de 200'000 voix ont été "retirées injustement et illégalement des comptages" dans les Etats de Nasarawa, Kogi, Plateau et à Abuja.